Viol et menaces de mort contre Adji Sarr : Ousmane Sonko attendu devant la chambre criminelle de Dakar ce mardi

Le procès d’Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor et leader de Pastef, s’ouvre demain, mardi 16 mai 2023, devant la chambre criminelle de Dakar. Le principal opposant au président Macky Sall va être entendu dans l’affaire de « viol et menaces de mort » qui l’oppose à Adji Sarr, une ex masseuse. Il doit d’ailleurs se présenter aujourd’hui (lundi) devant le greffe de cette criminelle. Ousmane Sonko pourrait refuser de comparaître, surtout du fait qu’il a opté ces dernières semaines pour désobéissance civique.

Dans cette affaire, une première convocation avait été adressée à Ousmane Sonko en mars 2021. Une convocation qui avait suscité des manifestations violentes dans plusieurs villes du Sénégal. Ces manifestations avaient causé la mort d’une dizaine de personnes.

Cette fois encore, le maire de Ziguinchor est convoqué par la justice dans le cadre de la même affaire. Et, le procès doit s’ouvrir demain (mardi) devant la chambre criminelle de Dakar. Ses avocats ont prévu une conférence de presse ce lundi à Paris.

Ousmane Sonko va-t-il répondre à sa convocation ?

Le maire de Ziguinchor a toujours clamé son innocence dans cette affaire. Il soupçonne et dénonce une manœuvre politicienne du pouvoir de Macky Sall visant à l’empêcher de se présenter à la prochaine présidentielle dans le pays.

Ces avocats appellent l’Etat sénégalais à garantir le droit d’Ousmane Sonko de se rendre librement au tribunal. Mais, le principal concerné pourrait aussi opter pour un refus de comparaître. Et, dans ce cas de figure, la justice pourrait ordonner sa comparution forcée dans ce dossier.

Selon plusieurs spécialistes du Droit sénégalais, la chambre criminelle peut décerner une ordonnance de prise de corps contre Ousmane Sonko, en cas de non-comparution. Et, dans ce cas de figure, l’opposant sera arrêté et incarcéré.

La chambre criminelle pourrait également juger le leader de Pastef par contumace. Et, cela aura pour conséquence un mandat d’arrêt contre Ousmane Sonko.

L’affaire Adji Sarr n’est pas le seul déboire judiciaire que traîne actuellement Ousmane Sonko. Il est aussi dans un feuilleton judiciaire qui se trouve maintenant devant la Cour Suprême. Il s’agit du procès pour diffamation qui l’oppose au ministre sénégalais du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Une affaire dans laquelle Ousmane Sonko a déjà été condamné en instance (à deux mois de prison avec sursis) et en appel (à six mois de prison avec sursis). Sa peine en appel le rend inéligible pour la présidentielle de février 2024. Mais, il s’est pourvu en cassation devant la cour suprême pour annuler cette décision.

A suivre !

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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