Choguel Maïga après le lancement du baccalauréat à Bamako : « le Mali est dans une guerre conduite par les grandes puissances »

Dr Choguel Kokalla MAIGA, Premier ministre, chef du gouvernement

« Je voudrais dire aux enseignants, aux élèves et aux parents d’élèves de comprendre que nous sommes dans une situation extraordinaire. Notre pays est en guerre ! Une guerre conduite par les grandes puissances. Et, nous résistons grâce à la volonté et à la résilience des maliens. Le Gouvernement seul ne peut pas tout faire aujourd’hui. La priorité aujourd’hui, c’est que vous soyez sécurisés pour que vous puissiez vous asseoir tranquillement avec vos enfants à la maison et faire vos examens. Il y a des hommes, des forces armées maliennes, qui sont en train de se battre, donner leur vie pendant que nous sommes ici… », a lancé le Premier ministre.

Les premières épreuves écrites du baccalauréat unique session 2023 ont été officiellement lancées dans la matinée de ce lundi, 19 juin 2023, lendemain du scrutin référendaire en République du Mali.

À Bamako, notamment au niveau de l’académie de l’enseignement de Bamako rive gauche, c’est le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga (accompagné de la ministre de l’éducation nationale, Dedeou Ousmane et de plusieurs autres membres du gouvernement) qui a officié la cérémonie de lancement au centre « les écoles MAARIF de Turquie » sis à Sebenicoro, rapporte l’envoyé spécial de Guinéematin.com à Bamako.

Cette année, ce sont au total 37 148 candidats (dont 17 208 répartis dans 66 centres) à affronter le baccalauréat dans l’académie de la rive gauche qui regorge de la commune 1 à 4 de  Bamako. Ces candidats sont répartis dans les options comme les sciences mathématiques, sciences expérimentales, sciences de l’économie, de l’art et de la littérature et les sciences sociales.

Dans son discours de circonstance, le Premier ministre, après avoir magnifié l’excellence des relations d’amitié entre la République du Mali et la République de la Turquie, à travers la mise à disposition de leur école « MAARIF » comme centre d’examen, a félicité tous les acteurs du système éducatif pour leur dévouement en faveur de l’école malienne. Dr Choguel Kokalla Maiga a, en outre invité les maliens à l’unisson pour relever les défis du moment. 

Dr Choguel Kokalla MAIGA, Premier ministre, chef du gouvernement

« Vous savez, l’avenir d’un pays, c’est sa jeunesse. Il y a longtemps au Mali qu’on a oublié qu’on peut faire des examens, des concours, de façon transparente, sans fraude. Je viens de dire aux surveillants et aux gendarmes que c’est dans leurs mains que les maliens ont le contrôle de leurs enfants qui sont en examens. Je voudrais donc féliciter les surveillants et les encourager. Mais avant, il y a les enseignants qui ont formé les élèves, les syndicats, les parents d’élèves qui ont tous contribué d’une façon ou d’une autre à ce que ce jour soit. Une mention spéciale à madame la ministre de l’éducation et tout son staff. On dit qu’on reconnaît le maçon au pied du mûr. Je crois qu’elle vient de nous démontrer par l’organisation de ces examens qu’elle assure très bien son rôle.

Au niveau du gouvernement, nous demandons régulièrement la situation de l’école. Je voudrais dire aux enseignants, aux élèves et aux parents d’élèves de comprendre que nous sommes dans une situation extraordinaire. Notre pays est en guerre ! Une guerre conduite par les grandes puissances. Et, nous résistons grâce à la volonté et à la résilience des maliens. Le Gouvernement seul ne peut pas tout faire aujourd’hui. La priorité aujourd’hui, c’est que vous soyez sécurisés pour que vous puissiez vous asseoir tranquillement avec vos enfants à la maison et faire vos examens. Il y a des hommes, des forces armées maliennes, qui sont en train de se battre, donner leur vie pendant que nous sommes ici… », a lancé le Premier ministre.

Par ailleurs, le chef du gouvernement malien a exhorté les candidats de tout le pays au travail pour l’émergence du Mali. « J’ai dit aux candidats que c’est eux que le peuple regarde, c’est eux l’avenir. Tout le Mali regarde aujourd’hui ceux qui font l’examen, ils doivent constituer la fierté de notre pays et que les meilleurs gagnent. Seul le travail anobli l’homme. Les nations qui travaillent aujourd’hui sont les nations à qui appartiennent l’avenir ; et, je voudrais que notre pays soit parmi ces pays », a-t-il souhaité.

Interrogée après la cérémonie officielle de lancement du baccalauréat, Mme Koné née Rakiatou Dia, la directrice générale de l’académie de l’enseignement de Bamako rive gauche, a indiqué qu’il y a 37 148 candidats dont 17 208 filles, qui sont répartis entre 66 centres au niveau de la rive gauche. 

Mme Koné née Rakiatou Dia, directrice générale de l’académie de l’enseignement de Bamako rive gauche

« Les dispositions ont été prises bien avant les examens. Donc, il y a les textes qui régissent les examens, notamment la police de surveillance et le règlement des examens. Ça, a été largement diffusé et commenté dans les écoles, les salles de classe pour que chacun puisse vraiment voir quel est son rôle et sa responsabilité par rapport à ça. Au-delà de cela, vous allez constater qu’il y a les forces de l’ordre ici pour non seulement sécuriser l’espace scolaire mais aussi les enseignants et les élèves qui sont là », a-t-elle indiqué. 

Depuis Bamako (Mali), Malick Diakité pour Guineematin.com 

Tél. : 626-66-29-27 

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