En ce début de saison pluvieuse, les déchets plastiques règnent en maîtres dans certaines plages de Conakry. Ils y ont été charriés par les eaux de ruissellement de ces derniers jours. C’est le cas de la plage de Takonko, au quartier Ratoma Centre, où le sable a pris la couleur de la boue. Cette situation désole plus d’un parmi les habitués de ce lieu de loisirs. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Actuellement, on trouve toutes sortes de déchets sur certaines plages de la capitale guinéenne dont, des bouts de plastique de toutes les couleurs, des habits déchirés, des cotons hygiéniques et d’autres objets. La plage de Takonko correspond bien à cette description, au grand dam des habitués de ces lieux de loisirs.
Oumar Baldé a fréquenté la plage de Takonko à plusieurs reprises. Il dit trouver déplorable cette image actuelle du lieu. « C’est un manque de civisme », a-t-il lancé avant de pointer du doigt accusateur. « C’est causé par les commerces de détails et l’impunité ».
Les conséquences de cette situation sont énormes, estime Oumar Baldé. « La contamination des produits de l’océan, la contamination de la population, la contamination des animaux domestiques, la pollution… Les animaux peuvent s’entremêler dans ces ordures ou essayer de les manger et subir des conséquences mortelles… »
Préoccupé par cette situation, Oumar Baldé se désole du manque d’initiatives visant à lutter contre le péril plastique. « Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement doit interdire tous les sacs plastiques et donner des conférences de sensibilisation pour toute la population. Il faut aussi mater ceux qui le font en leur infligeant de fortes amendes », propose-t-il.
Il faut souligner que chaque année, à cette période de grandes pluies, plusieurs plages présentent cette image d’insalubrité. Dans la lutte contre ces déchets plastiques dans les plages, il est primordial d’organiser des campagnes de ramassage chaque mois, voire chaque semaine pour préserver la santé des citoyens et l’environnement surtout que le plastique est un produit non biodégradable.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
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