Dans le cadre de l’accélération des travaux préliminaires du projet Simandou en Guinée, Rio Tinto a signé ce lundi, 24 juillet 2023, un contrat avec la filiale guinéenne de l’entreprise internationale Mota-Engil. La cérémonie s’est déroulée dans un complexe hôtelier de Conakry. Et, à cette occasion, les deux partenaires se sont tous engagés à travailler pour le développement durable, la sécurité et la prospérité de la Guinée, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le présent contrat entre Rio Tinto et Mota-Engil porte sur des travaux de terrassement au niveau des blocs 3 et 4 de Simandou. Il a une durée de 2 ans et il devrait permettre la stabilisation du sol en vue de la construction de nombreuses infrastructures sur ce site minier.
Ce contrat est estimé à 300 millions de dollars. Et, pour Derrick Hansen, directeur général approvisionnement et logistique à Rio Tinto, ce contrat va apporter une expertise d’ingénierie et de construction de classe mondiale au projet Simandou et un engagement envers le développement durable. Il constitue aussi une opportunité d’emploi pour les travailleurs locaux, notamment les communautés environnantes du site de Simandou.
« L’événement d’aujourd’hui célèbre notre nouveau partenariat avec Mota-Engil qui assurera la responsabilité principale des travaux de terrassement à la mine, ce qui préparera le site pour les constructions futures. La cérémonie d’aujourd’hui est bien plus que la signature d’un nouveau contrat… Elle marque le début des travaux de terrassement qui est une étape majeure des premiers travaux du projet Simandou et démontre clairement les engagements pris par Rio Tinto pour Simandou et envers la Guinée… Nous sommes ravis de nous associer à Mota-Engil pour ce projet. Comme beaucoup d’entre vous le savent, Mota est un groupe international d’ingénierie de construction et de service, avec une expérience d’excellence et une présence continue à travers l’Afrique depuis 1946. Grâce à ce contrat, ils apporteront une expertise d’ingénierie et de construction de classe mondiale au projet Simandou, ainsi qu’un engagement envers le développement durable. Dans le cadre ce contrat, 100% de la main d’œuvre sous qualifiée employée via ce contrat proviendra de travailleurs guinéens dans les communautés entourant le site. Nous voudrions remercier le gouvernement guinéen de leur vision claire de l’avenir de Simandou… Nous sommes impatients de travailler de manière constructive avec le gouvernement guinéen et tous nos partenaires à mesure que nous progressons dans les travaux à Simandou qui transformeront la vie et les perspectives du peuple guinéen », a dit Derrick Hansen.
Dans le cadre de ce contrat, Mota-Engil va réaliser des travaux préparatoires. Et, dans ce sens, il devrait déplacer 50 millions de mètre cube de terre pour stabiliser les infrastructures qui vont y être construits. Des constructions qui portent sur 20 kilomètres de route d’accès et de chemins de halage, une usine mécanique, des installations minières, de bassins de sédimentation et de déversoirs, ainsi que la mise en œuvre de mesures de contrôle de l’érosion. Carlos Cunha, directeur général de Mota-Engil Guinée, s’engage à respecter les normes les plus élevées en matière de sécurité, d’environnement et de promotion du continu local.
« Notre société a été fondée en 1946. Depuis lors, Mota-Engil s’efforce d’être à la pointe de l’innovation et de l’excellence dans le secteur de l’exploitation minière, de la construction et de l’infrastructure. En 2017, nous avons commencé nos travaux en Guinée, reconnaissant l’immense potentiel que les autorités de cette nation dynamique ont à offrir. Pendant ces années, nous avons travaillé main dans la main avec le peuple guinéen. Nous commençons maintenant notre partenariat avec Rio Tinto, un véritable titan de l’industrie minière mondiale. Être choisi par une société aussi renommée pour le prestigieux contrat Simandou est un grand honneur. Nous avons un profond sens de responsabilité envers la Guinée, nous comprenons que notre rôle va au-delà des simples efforts de construction et d’exploitation minière. Il s’agit de favoriser le développement durable, le progrès… Nous sommes très fiers de l’opportunité de contribuer dans l’histoire de la croissance de la Guinée, et nous envisageons un avenir où notre collaboration élèvera encore le niveau de vie de son peuple. Mota-Engil s’engage à respecter les normes les plus élevées en matière de sécurité, d’environnement et de promotion du continu local. Notre engagement envers la sécurité est non négociable. Nous mettrons en place des formations et des mesures rigoureuses pour nous assurer que la sécurité reste le fondement de nos opérations. Nous tenons à exprimer nos plus sincères remerciements à Rio Tinto pour nous avoir confié cette importante opportunité. Ensemble, nous continuerons à bâtir un héritage de progrès, de durabilité et de prospérité partagée », a indiqué Carlos Cunha.
Simfer emploie actuellement plus de 2 900 personnes sur le projet Simandou, dont 80 % de Guinéens, qui participent aux travaux préliminaires en vue de la construction de la mine et de l’infrastructure ferroviaire. Le groupe prévoit de poursuivre le recrutement de travailleurs d’ici la fin de l’année afin d’accélérer les travaux de construction, qui ont considérablement progressé au cours des derniers mois. Les travaux préparatoires de l’embranchement ferroviaire de 70 km reliant la mine de Simfer à Beyla à la ligne ferroviaire principale de Kérouané, qui sera exploitée par la Compagnie du TransGuinéen, ont en effet déjà commencé. Simultanément, les équipes de Simfer avancent dans les travaux préparatoires d’étude des sols pour l’installation portuaire de Forécariah.
Rio Tinto et ses partenaires de la co-entreprise Simfer poursuivent leur collaboration avec Winning Consortium Simandou (WCS) et le gouvernement guinéen en vue de conclure des accords et d’obtenir les approbations nécessaires au codéveloppement de l’infrastructure ferroviaire et portuaire transguinéenne requise pour soutenir l’exploitation du gisement de minerai de fer Simandou par le biais des mines Simfer et WCS.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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