Fête de l’indépendance à Dubréka : le préfet invite à la paix, à la cohésion sociale et à l’unité nationale

Colonel Aboubacar Sidiki Traoré, préfet de Dubréka

Le 65ème anniversaire de l’indépendance guinéenne a été célébré ce lundi 2 octobre 2023 un peu partout dans le pays. A Dubréka, cette célébration a été marquée par une forte mobilisation des citoyens.  Le préfet de la localité, colonel Aboubacar  Sidiki Traoré, a mis l’occasion à profit pour inviter la population locale à la paix, à la cohésion sociale et à l’unité nationale, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dubréka a vibré ce lundi 2 octobre 2023 au rythme de la fête du 65ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance nationale. La commémoration de cette fête historique a été marquée par une forte mobilisation des citoyens de cette préfecture située à 50 Km de Conakry. Les autorités administratives et religieuses de la localité (préfet, sous préfets, maires,  imams,  et notabilités), ainsi que des représentants de différentes corporations évoluant dans la zone ont massivement pris part à ce rendez-vous.

Dépôt de la gerbe de fleurs par le préfet de Dubréka, le colonel Aboubacar Sidiki Traoré

Après la montée des couleurs à 8 heures 30, le préfet et sa suite sont allés à la Place des martyrs où le colonel Aboubacar  Sidiki  Traoré  a déposé une gerbe de fleurs.  De la loge officielle, les autorités ont assisté au défilé des différentes couches socio-professionnelles de la préfecture au terme duquel le préfet a pris la parole. Dans son discours, il a rappelé le contexte de la date historique du 2 octobre 1958 avant d’inviter la population de Dubréka à œuvrer pour la paix et l’unité nationale.

« Ce jour lundi 2 octobre 2023, notre pays célèbre le 65ème anniversaire de son accession à l’indépendance nationale.  Cette fête nous rappelle et renforce notre fierté. Pour que ce jour soit, il a fallu une longue lutte contre les colonisateurs français. Ils nous avaient privés de notre liberté, de nos droits les plus élémentaires, en bafouant notre dignité. Ils nous traitaient comme des êtres inférieurs qui n’ont que des devoirs vis-à-vis de leurs maîtres, c’est-à-dire les Français », s’est indigné l’administrateur territorial.

Et d’ajouter : « Ils occupaient injustement notre pays, ils emportaient nos richesses au profit de leurs pays et à notre détriment.  On nous traitait comme des animaux, sans considération aucune pour notre existence. Pour mettre fin à ces injustices et aux traitements inhumains dont nous étions victimes, nos ancêtres avec leurs maigres moyens, au prix de leur sang et leurs âmes ont engagé une lutte sans merci contre les colonisateurs Français ».

Colonel Aboubacar Sidiki Traoré, préfet de Dubréka

Évoquant les noms des résistants à la pénétration coloniale, le Préfet de Dubréka a cité : Almamy Samory Touré,  Dinah Salifou Camara,  Boubacar Biro Barry, Zegbela Togba Pivi, Kissi Kaba Keïta. Selon lui, il a fallu attendre la génération d’Ahmed Sékou Touré, le premier président guinéen pour parachever l’œuvre de ces vaillants résistants et ouvrir la voie de l’indépendance à toute l’Afrique à partir du référendum gaulliste du 28 septembre 1958.

A propos de Sékou Touré, il a affirmé que c’était un syndicaliste de premier rang, un patriote avéré, qui a clamé haut et fort : « nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage ». Une expression qui, explique-t-il, a explosé comme une bombe a galvanisé le courage des Guinéens et leur volonté d’aller vers l’indépendance. « Ainsi, le 2 octobre 1958, notre pays fut déclaré indépendant », a rappelé le colonel Traoré.

Poursuivant son allocution, le préfet a déclaré : « Je voudrais profiter de cette bonne occasion pour réitérer à cet instant solennel mon engagement et ma ferme volonté au nom du président de la transition, Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, le colonel Mamadi Doumbouya, de laisser des traces de réalisation dans cette localité que nous aimons tant.  Je tiens à inviter chacun et tous à la culture de la paix, à l’entente, à la cohésion sociale, à l’amour du prochain et au respect des valeurs de la République.  Des vertus sans lesquelles on ne pourra atteindre nos objectifs de changement et de bien-être ».

Depuis Dubréka, Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

Tél. :620 589 527/664 413 227

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