La rentrée des classes au compte de l’année scolaire 2023-2024 a eu lieu ce mardi, 3 octobre 2023, en Guinée. Dans la préfecture de Kérouané, les élèves ont majoritairement choisi d’ignorer cette ouverture des classes. Mais, en plus de cette faible mobilisation des élèves, cette rentrée souffre aussi du manque d’enseignants dans les écoles de la localité, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
À l’école primaire du centre Koya Amara Camara, mille élèves étaient attendus à cette ouverture des classes. Mais, c’est une centaine qui a répondu présents.
« A notre niveau, tous les enseignants sont là. Ils ont préparé leurs leçons et ils sont prêts pour donner les cours. Malheureusement les élèves n’ont pas du tout répondu à l’appel. Sur 1000 élèves, c’est une centaine qui est là. J’espère que demain ils vont venir, parce que les cours ont effectivement repris au sein de notre établissement », a déploré Kankou Mamady Kourouma, le directeur de l’école primaire du centre Koya Amara Camara.
Au lycée Sékouba Sacko, sur 419 élèves, seuls 6 élèves étaient présents. Sékouba Sacko, le proviseur dudit lycée, déplore cette faible mobilisation et pointe du doigt les parents d’élèves.
« À notre niveau, nous avons reçu des instructions de la hiérarchie depuis le 15 septembre pour la pré-rentrée scolaire. Aujourd’hui, tout le personnel enseignant et l’encadrement de mon établissement sont là. Les cours ont effectivement démarré dans mon établissement. Mais, il y a un constat comme vous le remarquez. Très malheureusement les élèves n’ont pas répondu à l’appel, c’est un constat qui est très alarmant… Je lance un appel à tous les parents d’élèves de Kérouané de laisser les élèves venir à l’école. Quand nous parlons de succès en fin d’année, le succès commence dès le premier jour. Et, c’est ce que les gens ignorent », a-t-il dit.
Abondant dans le même sens, le directeur préfectoral de l’éducation de Kérouané, Abdoul Aziz Keïta, a aussi évoqué le manque d’enseignants dans les écoles de sa juridiction.
« Le problème d’enseignants à Kérouané est très compliqué. La zone n’est pas convoitée, les enseignants n’acceptent pas de venir. L’année dernière on avait demandé de remonter notre besoin en enseignant, ce besoin était à 556. Mais, ce n’est pas nous qui avons recruté, et c’est seulement 235 enseignants que nous avons eus. Ça veut dire que nous n’avons même pas la moitié de notre besoin », a-t-il indiqué.
De Kérouané, Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com
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