La Confédération africaine de football (CAF) a effectué le tirage au sort des 6 groupes de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue à partir de janvier 2024 en Côte d’Ivoire. Dans la poule C, la Guinée aura fort à faire face au Sénégal, au Cameroun, à la Côte d’Ivoire et à la Gambie. Des citoyens de la commune urbaine de N’zérékoré, interrogés ce vendredi, 13 octobre 2023, par l’équipe de Guineematin.com basé dans la préfecture, se disent partagés entre espoir et craintes.
Les adversaires du syli national dans le groupe C sont déjà perçus par les supporters comme des montagnes à déplacer pour leur équipe. Les Lions de la Téranga (Sénégal), champion en titre, les Lions Indomptables du Cameroun (3ème lors de la CAN 2022) et les Scorpions de la Gambie (qui ont éliminé la Guinée en 8ème de finale de la CAN 2022) croiseront le fer avec la Guinée. A N’zérékoré, des citoyens sont partagés entre espoir et craintes.
Jonas THÉA, Biologiste de profession, résidant au quartier Mohomou : « Disons vrai, j’aime le Syli national et les matchs opérés par le Syli national dans le passé nous ont toujours donné de l’espoir, parce que les CAN passées, le Syli pouvait aller jusqu’aux quarts de finale. Cela pouvait être un désespoir pour beaucoup de personnes en Guinée, mais pour nous, c’est une fierté. Hier, on a assisté au tirage et nous avons compris que la Guinée est dans une poule très compliquée, que certains appellent ‘’poule de la mort’’. Là où il y a le Cameroun, le Sénégal, qui a également pris la coupe d’Afrique, et la Gambie. Je suis convaincu que le Syli national va aller très loin et j’ai assez d’espoir pour cela. La force d’un joueur, ce sont ses supporters. Vu que la Côte d’ivoire n’est pas loin de la Guinée, il faut que l’Etat amène beaucoup de moyens pour permettre aux supporters de s’y rendre pour encourager les joueurs. Donc, j’ai un sentiment de satisfaction pour tous les joueurs et l’entraîneur Kaba DIAWARA. Je sais que la plus grande difficulté que l’équipe avant, c’était la discipline, mais depuis que cet entraîneur est venu, il a pris ses responsabilités et nous voyons un changement positif. Il faut que nous les supporters guinéens, nous puissions nous joindre à l’équipe pour les accompagner jusqu’au bout ».
Michel HABA, étudiant diplômé, résidant au quartier commercial : « La première impression est que la poule dans laquelle se trouve le Syli national est très difficile. Vu les pays que le Syli va affronter, ils sont vraiment difficiles à gérer. Mais je sais qu’avec le courage et l’accompagnement des joueurs, cela ne sera pas difficile. Dans le passé, nous avions remarqué que la Guinée contre le Sénégal ou le Cameroun, ce n’était vraiment pas facile. Mais si la Guinée s’en sortait parfois, je sais que le Syli pourra sortir victorieux cette fois-ci, et je pense que tout est possible. J’ai un message d’encouragement, puisque tout le monde est au courant que le Syli national est dans une poule difficile, mais nous devons comprendre qu’à cœur vaillant, rien d’impossible. Donc, c’est une question de volonté pour tous les supporters et joueurs ».
Kéoulen CAMARA, animateur à la maison des jeunes de N’Zérékoré : « j’ai de très bonnes impressions, parce que, voir la Guinée aller à une CAN encore cette année. C’est une satisfaction pour nous. Mais je leur demande de redoubler beaucoup d’efforts. Voyant les équipes qui sont dans notre poule comme le Sénégal et le Cameroun, je sais que l’entraîneur doit beaucoup faire d’abord pour renforcer notre équipe nationale. Nous avons la chance de participer à la CAN ; mais à défaut, nous pensons que c’est au niveau des quarts de finale qui est notre limite. Parce qu’à chaque fois, c’est là-bas que nous nous limitons. Je demande à l’entraîneur et aux encadreurs d’envoyer de très bons joueurs qui jouent dans les compétitions de haut niveau ».
Apollinaire HABA, élève en classe de Terminale Sciences Expérimentales : « Nous aimons les joueurs et nous avons toujours l’espoir que le Syli national va gagner. Le problème des encadreurs est très grave et c’est ce qui fait que le Syli national ne remporte jamais le trophée. La sélection des joueurs se fait par ethnocentrisme. Si les sélections commençaient d’abord dans les districts, sous-préfectures, préfectures et régions, je pense que l’équipe allait être toujours victorieuse. Sinon il y a des joueurs qui sont dans les villages, mais ils n’ont pas de soutien pour qu’ils avancent. Alors j’invite vraiment les responsables du Syli national de revoir leur système de sélection pour une bonne équipe nationale… ».
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH, Joseph GOUMOU et Jean David LOUA pour Guineematin.com
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