Tokounou Saa Koïvogui, chauffeur de profession, domicilié à Lambanyi, dans la commune de Ratoma, est accusé d’avoir soustrait la somme de 230 millions GNF au préjudice de Sidiki Kourouma. Son procès s’est ouvert ce mercredi, 18 octobre 2023, au tribunal correctionnel de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. A la barre, le prévenu a reconnu les faits, arguant avoir été entraîné dans cette affaire par un autre vigile, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Placer sous mandat de dépôt depuis le 29 juillet 2022, Tokounou Saa Koïvogui est accusé d’avoir soustrait 230 millions GNF à Sidiki Kourouma, responsable dans un cabinet d’expertise comptable à Lambanyi.
A la barre, il reconnait les faits mais dit avoir agi avec trois (3) autres personnes. « Je suis chauffeur et je travaillais à Boké dans les mines. C’est si mon contrat de travail fini que je viens à Conakry. Dans ces circonstances, avant que je gagne un autre contrat, je me cherche un boulot. C’est là que qu’un grand m’a proposé de faire le gardiennage. Heureusement, j’ai trouvé du boulot, mais on ne payait pas bien. On me donnait 100 000 GNF, 200 000 GNF, et pourtant je devrais percevoir 600 000 GNF. Un jour, monsieur Sidiki est venu vers 19 h avec un sac d’argent et je l’ai aidé à faire monter le sac au bureau. Après son départ, Bangoura qui gardait là-bas aussi est venu avec son petit me rejoindre entre 22 et 23h. Ils sont montés à l’étage en premier. Moi j’étais en bas. C’est par après que j’ai trouvé qu’ils ont défoncé la porte. Ensemble, on a fait descendre le sac pour se partager l’argent. J’ai reçu quatre (4) paquets de 10 000 GNF et un (1) paquet et demi de 2 000 GNF. Je ne sais pas le montant exact. Après, on s’est séparé. Je suis monté dans un bonbonna pour aller à Matoto. C’est arrivé au rond-point que mon chef m’a appelé pour me demander où j’étais puisqu’il est passé, mais il ne m’a pas trouvé. Quelques minutes après, j’ai vu un pick-up garer devant moi et c’est là qu’on m’a embarqué. On m’a fait tourner dans la ville. C’est là que j’ai perdu l’argent… Bangoura lui, il a fait un an, moi je n’avais eu qu’un mois au service de gardiennage », a expliqué le prévenu.
Pour la présidente du tribunal, Mme Hawa Millimouno, il n’y a jamais eu de Bangoura. C’est un personnage fictif créé par l’accusé qui a agi seul, déclare-t-elle.
Avant le renvoi de l’affaire au 25 octobre 2023 pour la comparution de la partie civile, Sidiki Kourouma, le Ministère public a déclaré qu’un autre vigile ne peut pas venir la nuit et se comporter de cette façon décrite par le prévenu. Pour Amara Camara, l’accusé voulait peut-être partir au Nicaragua, en vue de rallier les USA.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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