N’Zérékoré : la fédération de l’UFDG dénonce les atteintes contre les médias en Guinée

La Fédération de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de N’Zérékoré se dit solidaire des journalistes, violentés par les forces de l’ordre, il y a une semaine à Conakry. Les responsables du parti dénoncent les restrictions imposées au site Guineematin.com et la dictature « rampante » dans notre. Ils l’ont dit à l’occasion de l’assemblée générale de la fédération UFDG tenue ce samedi, 21 octobre 2023, rapporte l’équipe de Guineematin.com basée dans la préfecture.

Les responsables et membres de la fédération UFDG N’Zérékoré se sont retrouvés dans la soirée du samedi pour discuter de l’organisation, des activités et de l’avenir de leur parti. Ils ont également évoqué le sujet relatif aux violences infligées aux journalistes il y a juste une semaine à Conakry.

Mamadou Maladho Diaouné, chargé des affaires électorales de la fédération UFDG de N’Zérékoré

Mamadou Maladho Diaouné, chargé des affaires électorales de la fédération UFDG de N’Zérékoré, est revenu sur les questions débattues pendant la séance. « Nous avons consacré cette assemblée générale pour dénoncer la dictature qui est en train de s’imposer dans notre pays, à savoir la menace fantaisiste de nos hommes valides et combattants de la démocratie, nos journalistes et nos médias. Cela fait maintenant bientôt trois (3) mois que le site d’information guineematin.com est bloqué. L’Etat guinéen n’est pas en mesure de nous trouver une solution. Ces journalistes se sont levés pour dénoncer ce fait, et nous avons vu comment les hommes de médias ont été gazés, d’autres blessés et poursuivis jusqu’au tribunal. Nous demandons, premièrement, à ce qu’on abandonne les poursuites fantaisistes, parce que pour nous, ce sont des poursuites qui ne sont pas fondées. Les journalistes ont marché pacifiquement pour réclamer leurs droits. Et deuxièmement, nous demandons la libération immédiate du site guineematin.com et le respect des hommes de médias. Vous savez combien de fois nous étions enfermés dans la communication quand ils étaient en grève à un certain moment. Ils se battent pour que la démocratie et la paix règnent dans ce pays. Nous ne pouvons pas croiser les bras pour dire que c’est guineematin.com qui a le problème. C’est pourquoi, au nom de la fédération de l’UFDG de N’Zérékoré, nous en appelons à ce que cela cesse dans notre pays puisque c’est un problème de liberté d’expression. Nous resterons solidaires sur les décisions de la libération et nous accompagnons ces hommes dans ce processus. Les médias se sont toujours donné la main pour instaurer la paix et la stabilité dans notre pays », a dénoncé Mamadou Maladho Diaouné.

Hadja Hawa Baldé, membre de l’UFDG de N’Zérékoré

Même son de cloche chez Hadja Hawa Baldé, membre de l’UFDG de N’Zérékoré, qui partage les peines que traversent les hommes de médias, notamment le site guineematin.com. « Les points focaux de cette assemblée, c’est d’être de cœur avec les hommes de médias qui souffrent de la privation de leur liberté, et interpeller la conscience de la population guinéenne à adopter des mesures pour être dans le parti UFDG, en cherchant des cartes d’identité nationale. Alors, je demande aux citoyens de tout faire pour avoir leurs cartes d’identité nationale », a dit Hadja Hawa Baldé.

Amadou Barry, membre de l’UFDG N’Zérékoré

De son côté, Amadou Barry, un autre membre de l’UFDG N’Zérékoré, est revenu sur la sensibilisation, tout en dénonçant les violences commises sur les journalistes. « Nous sommes là pour faire de la sensibilisation et pour faire comprendre aux gens que ce que les autorités sont en train de faire aux hommes de médias n’est pas bon. Nous souhaiterions que l’UFDG accède à Sékhoutouréyah. Nous promettons que si Cellou Dalein Diallo prend le pouvoir, il va régler tous les problèmes de la Guinée. Nous voulons la paix et le vivre ensemble, les routes seront faites, l’électricité aussi. Nous attendons notre président pour l’accueillir à bras ouverts », a-t-il laissé entendre.

Également présent à cette assemblée générale, Ousmane Barry, chargé de communication de l’UFDG de N’Zérékoré, a parlé de l’appel à la paix et à la quiétude sociale avant de dénoncer la censure infligée au site Guineematin.

Ousmane Barry, chargé de la communication de l’UFDG de N’Zérékoré

« Le premier point débattu était l’exhortation à la paix, à la quiétude sociale, mais aussi à l’union ; ensuite, quand est-ce qu’il faut se rencontrer par rapport aux assemblées générales de l’UFDG de N’Zérékoré. Au-delà de cela, nous avons essayé d’être solidaires avec les journalistes qui ont été molestés. Nous pensons que la liberté d’expression est un acquis démocratique que l’on ne peut plus bafouer en Guinée, parce que vouloir taire la voix des sans voix, c’est ramener ce pays 50 ans en arrière. Nous avons reçu la deuxième personnalité du parti, en la personne de Docteur Fodé Oussou Fofana, qui nous a fait comprendre que, si Cellou est en dehors de ce pays, il se bat pour que les acquis démocratiques de la Guinée ne soient pas bafoués ; et l’un de ces acquis démocratiques, est la liberté d’expression. Je voudrais dire aux autorités que de nos jours, le monde est devenu un village planétaire. Il faut qu’ils sachent que vouloir taire les sans voix, cela n’a pas de sens, et ils doivent également penser à comment organiser les élections », a lancé Ousmane Barry.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua et Joseph Goumou pour Guineemati.com

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