Bangaly Manéah Sylla est jugé au tribunal criminel de Mafanco pour des faits de vol à main armée et association de malfaiteurs. Il lui est reproché, avec des complices, d’avoir fait irruption, nuitamment, au groupe scolaire Hadja Hawa Sacko, sis au quartier Kissosso, dans la commune de Matoto. Une attaque au cours de laquelle une moto et plus de 60 millions de francs guinéens ont été emportés. Le procès de celui qui s’était présenté comme « Lieutenant Bangaly Manéah » s’est ouvert hier, mardi 24 octobre 2023, où l’accusé a plaidé non coupable, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans sa déposition, Bangaly Manéah Sylla a dit ne rien savoir dans cette affaire. « Je revenais de Boké. Je suis venu trouver la moto devant ma porte à 4 heures du matin. J’ai pris la moto, je suis allé la garer à la station de Kissosso. J’ai trouvé un policier à la station, je lui ai expliqué comment j’ai trouvé la moto. Le policier m’a dit de la garer à la station. J’ai laissé la moto avec lui. Je suis rentré chez moi pour me laver et manger. Entretemps, deux jeunes sont venus me demander la moto. Ces deux jeunes détenaient la clef de la moto. Je les ai conduits à la station. Quand nous sommes arrivés à la station, on m’a dit que la moto a été volée dans une attaque à mains armées. Et le policier à qui j’avais confié la moto, je ne l’ai plus revu. Finalement, on m’a interpellé en disant que c’est mon groupe qui a procédé à l’attaque du groupe scolaire Hadja Hawa Sacko. Alors que je n’ai jamais mis pied dans cette école », a-t-il soutenu.
Pour sa part, le Directeur général adjoint du groupe scolaire Hadja Hawa Sacko, Aboubacar Oularé a dit que les assaillants ont défoncé le bureau du comptable, endommagé la tête de la moto avant de la prendre, tout en emportant plusieurs millions de francs guinéens. « Ils ont défoncé le bureau principal du proviseur et le bureau du comptable. Ils ont enlevé la moto derrière le bureau du comptable. La moto était fermée avec un cadenas. Ils ont cassé le cadenas et endommagé la tête de la moto. Quand je suis venu à la station de Kissosso, j’étais en attente des Requins Bleus. Je l’ai vu venir avec la moto qui n’était pas allumée. Il est venu garer la moto entre un véhicule et une fourgonnette. Après, il a fui pour aller rejoindre des gens qui étaient dans une voiture. J’ai profité de ce temps pour aller voir la moto. J’ai trouvé que c’était notre moto. J’ai vu la plaque d’immatriculation. Entretemps, Bangaly Manéah est revenu. Quand le policier qui était à la station lui a posé la question de savoir qui c’était, il a répondu que c’est le Lieutenant Bangaly Manéah. Le policier lui a demandé sir la moto lui appartenait. Il a dit oui. Le policier a rétorqué, lui demandant s’il avait les papiers de la moto. Il a répondu par la négative, disant avoir oublié les clés. C’était aux environs de 4 h du matin » a expliqué le représentant de l’établissement, Aboubacar Oularé.
Le tribunal a renvoyé le dossier au 1er novembre 2023 pour la comparution du policier qui était à la station, mais aussi d’Aboubacar Taran Diallo et d’Ibrahima Sory Bangoura pour apporter leurs témoignages.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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