CRIEF : les avocats de Oyé Guilavogui boudent l’audience, le dossier renvoyé au 1er novembre

Oyé Guilavogui, ancien ministre des Postes et Télécommunications

L’ancien ministre des Postes et Télécommunications sous le régime Alpha Condé était une nouvelle fois à la barre de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ce mercredi 25 octobre 2023. Comme lors des deux dernières audiences, les avocats de Oyé Guilavogui ont brillé par leur absence encore une fois, ne laissant pas le choix à la Cour, obligée de renvoyer le dossier au 1er novembre prochain, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Oyé Guilavogui est poursuivi devant cette juridiction spéciale pour détournement présumé de 50 millions de francs guinéens, dans l’affaire dite SOTELGUI. Devant les nombreuses demandes de liberté provisoire infructueuses, ses avocats ont décidé de bouder la procédure.

L’Agent judiciaire de l’Etat et le Ministère public ont déploré l’absence des avocats de l’ancien ministre. Ils estiment qu’ils sont en train de se jouer du tribunal et de retarder le cour normal du procès. Mieux, les deux parties estiment que les avocats de monsieur Guilavogui ne sont pas en train de l’aider en ne se présentant pas au procès.

Interrogé sur la non présence de ses avocats l’accusé a brièvement dit qu’il doutait de l’impartialité du tribunal. « Je voudrais être situé sur mon sort… parce que je doute de l’impartialité de la cour et je suis toujours dans cette logique. Quand j’entends les avocats de l’Etat parler encore de la situation des 50 millions de dollars après tous les témoins qui se sont succédé ici, je me demande quel procès nous sommes en train de tenir. Moi, je m’en remets à la sagesse de la cour et je veux vraiment être situé sur mon sort », a lancé l’ancien ministre Oyé Guilavogui.

Pour le Président de tribunal, le prévenu a le droit de renoncer à un avocat s’il le souhaitait. Mais dans ce cas, il pourrait avoir à ses côtés un membre de sa famille ou un ami. « Si vous tenez à ce que vous soyez jugé sans avocats, la cour peut vous autoriser à titre exceptionnel à vous défendre en vertu de l’article 385 du Code de procédure pénale. Vous seriez, dans cette condition, assisté par un de vos parents ou un de vos amis. Vous pouvez réfléchir pour donner la réponse à la Cour le moment venu », a suggéré le juge, Alhassane Mabinty Camara.

La Cour a renvoyé le dossier au 1er novembre 2023, éventuellement pour le retour des avocats du prévenu Oyé Guilavogui et pour la suite des débats.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 669 681 561

Facebook Comments Box