La commune urbaine de Dubréka a été le théâtre de violentes manifestations de rues ce lundi, 30 octobre 2023. Les protestataires, très nombreux, ont exprimé leur colère contre le manque d’électricité et le mauvais état de la route Kagbelen-Km5. Des actes de violences et de nombreuses arrestations ont été enregistrées sur les lieux, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon nos informations, les rassemblements pour dénoncer les manquements ont débuté très tôt, aux environs de 6 heures du matin et se sont prolongés jusqu’à 14 heures.
Un habitant de Dubréka, joint par téléphone, a expliqué ce qui s’est passé. « Les manifestations ont été provoquées par deux facteurs principaux : le déficit persistant d’alimentation électrique et le lamentable état de la route qui part de Kagbelen pour le cœur de la ville de Dubréka. En ce qui concerne l’électricité, il faut souligner que Dubréka enregistre quelque fois trois jours de coupure. Par exemple, la journée de dimanche (28 octobre 2023) a connu une coupure totale, exception faite d’une brève reprise en soirée, suivie d’une nouvelle interruption qui continue jusqu’au moment je vous parle. C’est cette situation qui a motivé les habitants à descendre dans la rue pour manifester. L’autre souffrance concerne l’état de la route qui va de Kagbelen au centre-ville de Dubréka. Aux premières lueurs du lundi, les citoyens en colère ont commencé à manifester. De 6 heures à 14 heures, les rues ont résonné au rythme de ces protestations. Des manifestants ont érigé des barricades, empêchant la circulation, tandis que d’autres ont incendié des pneus », a dit notre source.
En outre, notre interlocuteur ajoute que des interpellations ont été enregistrées. « Au cours de ces manifestations, les forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, ont procédé à plusieurs arrestations. Même des individus innocents, capturés en train de prendre des photos, ont été interpellés. Le calme n’est revenu qu’à 14 heures, et la circulation a pu reprendre son cours normal », a fait savoir ce citoyen qui a préféré garder l’anonymat.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
