Après une première marche pacifique organisée à Conakry et qui a été réprimée par les services de sécurité, le syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG) ne compte pas se taire face à la flagrante censure du site Guineematin.com et par ricochet au musellement de la presse en République de Guinée. C’est pourquoi, une nouvelle marche pacifique est annoncée à Conakry et dans toutes les régions du pays. Et, à Kankan, cet appel du SPPG est déjà bien accueilli.
Dans la matinée de ce jeudi, 02 novembre 2023, le secrétaire général de l’antenne régionale du SPPG et le président de l’association des journalistes de la région de Kankan (AJRK) étaient en conclave avec les hommes de médias pour échanger sur l’organisation de cette marche pacifique dans le Nabaya.
« Ce matin, nous avons fait appel à tous les journalistes de la région administrative de Kankan pour passer l’information sur la marche prévue par le bureau national du SPPG le lundi 6 novembre 2023 pour dénoncer les agissements faites à la corporation ces derniers temps et la restriction imposée au site Guineematin. Nous avons décidé de sortir massivement pour accompagner et soutenir nos confrères de Guineematin qui traversent une période très difficile depuis maintenant 3 mois. Nous avons défini l’itinéraire. Nous avons déposé une lettre d’information à la mairie comme pour dire qu’à Kankan, on est prêt à répondre à l’appel du bureau national du SPPG », a indiqué Michel Pivi, secrétaire général de l’antenne régionale du SPPG à Kankan.
Pour sa part, le président de l’association des journalistes de la région de Kankan (AJRK) a invité tous les hommes de médias a rester massivement mobilisés pour témoigner leur soutien au SPPG.
« Cette réunion de concertation nous va droit au cœur. Nous, en tant qu’association, nous accordons notre soutien inconditionnel au SPPG. Nous allons tout mettre en œuvre d’ici lundi pour sortir et dire non à l’atteinte à la liberté de la presse. Ce combat n’est pas seulement pour Guineematin.com ; mais, il est pour tous les médias et journalistes. Aujourd’hui, c’est Guineematin, demain ça peut-être un autre organe. C’est pourquoi, je demande à tous les journalistes de rester mobilisés pour qu’ensemble nous menions cette lutte », a martelé Laye Famo Condé.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
