Massacre du 28 septembre 2009 : Mamadi Soumaoro accuse « Jacques Maomy et une compagnie de féticheurs »

Mamadi Soumaoro, témoi

Comme annoncé précédemment, le procès du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce mardi, 16 janvier 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’appel de Conakry). Et, c’est Mamadi Soumaoro, un nouveau témoin, qui a été appelé à la barre par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara. Et, dans sa longue déposition, ce témoin a accusé un certain Jacques Maomy et le groupe Titanic (une compagnie qui était composée de féticheurs) d’être derrière la barbarie qui a fait plus de 157 morts et plus d’une centaine de femmes violées au stade du 28 septembre de Conakry.

« C’est Jacques Maomy et le groupe Titanic qui sortaient chaque fois. Nous sommes restés comme ça. Et, à l’approche du 28 septembre, il y a une section qui est partie avec Jacques Maomy pour une destination inconnue. Le 24 septembre, l’adjudant Bamba a envoyé une liste qui concernait Titanic et Charli. Ils les ont pris et envoyé. Bienvenue Lamah a dit au rassemblement : vos amis sont partis en mission, si vous aussi vous vous comportez en bons Guinéens, vous irez en mission. On se demandait tous de quelle mission il s’agit. C’était toujours le 24 septembre. Mais, Bienvenue aussi a finalement disparu, on ne le voyait pas. On a parlé ici des maillots Chelsea, c’était nos maillots dans le camp. Dortmund, Arsenal et Chelsea étaient nos maillots au camp. Les maillots qu’ils ont envoyés à Conakry, il n’y avait aucune inscription dessus. Mais, ce que nous nous avons l’habitude de porter au camp, c’est écrit : régiment commando. Nous sommes restés là-bas jusqu’à ce que le problème du 28 septembre est passé. Bienvenue est revenu avec d’autres groupes au camp. Il y avait un certain Moriba Haba, il était dans le groupe Titanic. Quand ils sont venus de Conakry, il était sur une moto Safari. Alors qu’il n’avait pas de moto. Il était blessé et son ami était grièvement blessé aussi. Il m’a dit : mon ami, ce que j’ai à Conakry, depuis ma naissance je n’ai pas vu ça. Il a dit : ce n’est pas la peine que je reste au camp. Il avait de l’argent, mais je ne connais pas le montant. Ce jour, il n’a pas dormi au camp là-bas. Il a juste pris quelque chose et il est parti. Il a dit qu’il rentrait à N’zérékoré. Et, il est effectivement parti, parce que je ne l’ai jamais revu », a déclaré Mamadi Soumaoro.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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