30% de femmes dans le gouvernement : la première fausse promesse du PM Bah Oury

Bah Oury, Premier ministre, chef du Gouvernement

« Le président [Mamadi Doumbouya] souhaite avoir 30% de femmes dans le prochain gouvernement ». Cette déclaration a été faite le 8 mars dernier par le Premier ministre, Bah Oury, à l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits des femmes à Kindia. Ce quota de 30% avait exulter plusieurs femmes leaders à travers le territoire national. Celles-ci y voyait « une avancée », un grand pas vers l’équité et la parité homme-femme dans les hautes instances de prise de décision de l’Etat. Mais, avec la mise en place du nouveau gouvernement hier, mercredi 13 mars 2024, cet espoir s’est envolé. Le Premier ministre a tout simplement manqué à son engagement. Car, sur 29 ministres nommés, 6 seulement sont des femmes (soit 20%), a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est le premier vrai faux pas de l’actuel locataire du palais de la colombe. Devant les femmes de la cité des agrumes le 8 mars dernier, Bah Oury avait fait observer que c’était sa « première fois de tenir un discours devant un auditoire à l’intérieur du pays ». Malheureusement, il vient de faillir à son engagement pris lors de cette allocution solennelle. Car, le quota de 30% qu’il a miroité aux femmes n’a été que du vent, un leurre en plein jour.

Sur les 29 membres du Gouvernement qui ont été nommés hier, il n’y a que six (6) femmes. Il s’agit de : Diamy Diallo (Ministère de l’environnement et du développement durable), Pola Rose Pricemou (Ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique), Fatima Camara (Ministère de la pêche et de l’économie maritime), Dr Diaka Sidibé (Ministère du commerce, de l’industrie et des petites et moyennes entreprises), Aminata Kaba (Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi), Charlotte Daffé (Ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables). Ce qui représente 20% du gouvernement (soit 10% de moins que promis), alors que certaines femmes leaders réclamaient jusqu’à 50% des départements ministériels.

Cette promesse ratée pourrait refroidir les relations entre le Premier ministre et les femmes qui aspirent à plus de parité en Guinée.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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