Viol suivi de grossesse à Conakry : la partie civile renonce aux 300 millions GNF qu’elle réclamait à l’imam Elhadj Amadou Barry

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La partie civile dans le dossier de l’imam Elhadj Amadou Barry, jugé pour viol suivi de grossesse sur une mineure, a décidé de désister de son action. L’annonce en a été faite par maître Paul Lazard Gbilimou, avocat de la partie civile, joint par téléphone par un reporter de Guineematin.com ce mardi, 19 mars 2024. Ce qui pourrait alléger la peine pécuniaire contre l’accusé, à qui la partie civile avait déjà demandé la somme de 300 millions GNF dans la phase des plaidoiries.

C’est une affaire qui avait fait grand bruit en décembre 2021 à Conakry. Elhadj Ahmed Barry, imam âgé de 41 ans, avait été accusé de viol suivi de grossesse sur une mineure de 14 ans au moment des faits. Mais, dans toutes ses auditions, enquêtes préliminaires, cabinet d’instruction, à la barre du tribunal de Mafanco, l’imam, diplômé en Droit et Théologie islamique, a nié en bloc les faits de viol articulés contre lui. Il a toujours évoqué un complot orchestré contre lui par des imams avec qui il était en concurrence pour diriger la prière dans la mosquée de Yimbaya, commune de Matoto.

Au terme du procès qui s’est tenu au tribunal de première instance de Mafanco, Elhadj Amadou Barry a été déclaré coupable, condamné à 15 ans de réclusion criminelle et au paiement d’un montant de 100 millions de francs guinéens de dommages et intérêts.

Devant ce verdict, l’imam et son avocat ont relevé appel, en saisissant la Cour d’appel de Conakry. Contre toute attente, à l’ouverture de ce procès en appel, le jeudi 15 février 2024, Elhadj Amadou Barry a reconnu sans ambages les faits. Il a reconnu avoir entretenu des relations sexuelles avec la victime, et que l’enfant qui est né est issu de ce contact sexuel.  Il a plaidé coupable tout en présentant des excuses à la cour et à la famille de la victime.

A l’audience du 14 mars 2024, la cour a abordé la phase des réquisitions et plaidoiries. A cette occasion, l’avocat général avait demandé à la cour de confirmer, en toutes ses formes, la décision du tribunal de première instance de Mafanco. La partie civile avait de son côté réclamé la somme de 300 millions de francs guinéens de dommages et intérêts. Quant à la défense, elle avait plaidé la condamnation de son client au temps mis en prison.

Mais, la partie civile compte renoncer aux 300 millions réclamés lors des plaidoiries du 14 mars 2024. C’est une information confiée à notre reporter maître Paul Lazare Gbilimou qui dit que « la famille de la victime a décidé de désister de son action ».  Ce qui pourrait amoindrir la peine de l’accusé, s’il est déclaré coupable.

Rendez-vous le 28 mars à la Cour d’Appel de Conakry pour le verdict.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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