Massacre du 28 septembre : « des militaires et miliciens dirigés par Marcel Guilavogui ont commis des viols… »

Devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry) ce mercredi, 15 mai 2024, Me Souadou Aribot a pris la parole pour sa plaidoirie dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Cette avocate de la partie civile, des heures durant, s’est employée à accabler les accusés dans cette affaire. Elle a particulièrement accusé le capitaine Marcel Guilavogui d’avoir été à la tête d’un contingent de militaires et de miliciens qui ont perpétré des viols au stade du 28 septembre.

Me Souadou Aribot, avocate

« Quoi qu’il n’y ait pas un acte de nomination du capitaine Marcel Guilavogui, il est constant et acquis aux débats qu’il était l’adjoint du commandant Toumba qui était le commandant de la garde présidentielle. Sa qualité d’adjoint est reconnue par lui-même dans son procès-verbal d’interrogatoire du 13 janvier 2010, à la page 2… Ce qui est évident et incontestable, c’est que le capitaine Marcel était l’un des militaires les plus influents au moment des faits, compte tenu de sa proximité avec son oncle, le capitaine Dadis Camara. Malheureusement [pour Dadis Camara], Marcel a changé de maître, tout en érigeant la négation en moyens de défense… Cependant, il n’est pas facile de défendre un tissu de contrevérités. C’est pourquoi, lors de son deuxième passage ici, il a fait un revirement spectaculaire en reconnaissant qu’il était au stade et à la tête d’un contingent. Ce qui a conforté les déclarations de certaines parties civiles, de certains témoins et même de certains de ses coaccusés… A la clinique Ambroise Paré, il a fait sortir une grenade et l’a brandie comme un trophée de guerre et pour dire : c’est moi qui commande, si vous n’obéissez pas, je vais réduire cette clinique en cendres et les vautours viendront fêter la gloire des cadavres… Il est acquis aux débats qu’il y a eu des cas de viol au stade du 28 septembre commis sur sur des femmes par des militaires et miliciens dirigés par le capitaine Marcel Guilavogui », a martelé Me Souadou Aribot.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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