Vente de deux magasins de l’Etat à Camayenne (Conakry) : Ansoumane Diallo situé sur son sort 

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Ansoumane Diallo, jugé pour escroquerie au tribunal correctionnel de Dixinn, est désormais fixé sur son sort. Reproché d’avoir vendu à dame Saran Camara, partie civile dans cette affaire, deux magasins qui seraient des domaines de l’État au quartier Camayenne, dans la commune de Dixinn, il a été finalement relaxé. C’était à l’audience d’hier, lundi 08 juillet 2024, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans cette affaire, lors des plaidoiries et des réquisitions, chaque partie s’était vigoureusement défendue et faisait valoir ses prétentions.

L’avocat de la partie civile avait d’abord relaté les faits avant de plaider pour une réparation des préjudices subis. « Ansoumane Diallo s’est fait passer pour le propriétaire véritable de deux magasins que dame Saran voulait. Après achat, elle a décidé de refaire le lieu en un restaurant. Ce qui fut fait. Un mois après l’inauguration du restaurant, le lieu fût coché pour dire qu’il sera démoli dans 72 heures. Le 31 décembre, les agents de l’habitat ont démoli son restaurant. Elle n’a rien récupéré de son investissement. Elle a expliqué sa situation à monsieur Ansoumane Diallo et ce dernier a répondu qu’il avait fini de vendre. Elle a acheté les deux magasins à 250 millions de francs guinéens. Alors, elle est partie se plaindre à la brigade anti-drogue. Là-bas, il lui a été dit de rembourser. Il savait que les lieux allaient être démolis et il a voulu s’en débarrasser. Nous avons souffert de son comportement. Nous demandons 250 millions de francs guinéens, représentant le montant de la cession. Ensuite, de le condamner à payer 300 millions GNF pour la rénovation et l’équipement du restaurant, et à la réparation du préjudice subi, la somme 200 millions de francs guinéens », avait plaidé l’avocat de la partie civile.

Le représentant du ministère public, Lamine Touré, avait requis de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité. « Le ministère public que je représente requiert qu’il vous plaise de retenir monsieur Ansoumane Diallo dans les liens de la prévention pour le délit qu’il a commis. Pour la répression, de le condamner à 1 an d’emprisonnement assortis de sursis, au paiement de 10 millions GNF… »

Quant à la défense, elle avait clamé l’innocence de son client dans cette affaire. « Il avait plein droit de céder. Il n’avait aucune intention de tromper. Je vous demande de faire application de l’article 544 du code de procédure pénale, en renvoyant mon client des fins de la poursuite pour délit non constitué », avait plaidé la défense.

Dans le verdict rendu lundi dernier, le tribunal a déclaré Ansoumane Diallo non-coupable du délit d’escroquerie à lui reproché. En conséquence, le renvoie des fins de la poursuite pour délit non constitué à son encontre.

Kadiatou Barry pour Guineematin.com

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