Plainte contre le Gl Mamadi Doumbouya en France : le gouvernement guinéen rouge de colère contre les avocats français du FNDC

Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports

Les activistes Oumar Sylla alias “Foniké Menguè” et Mamadou Billo Bah sont portés disparus depuis leur arrestation le 9 juillet dernier à Conakry par des gendarmes et des militaires membres des forces spéciales. Le gouvernement guinéen nie toute responsabilité dans l’arrestation de ces deux hauts responsables du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Mais, il n’échappe pas à la salve de critiques des défenseurs des droits humains et des acteurs sociopolitiques. Les épouses des deux activistes viennent même de déposer une plainte à Paris pour “disparition forcée” contre le Général Mamadi Doumbouya (président de la Transition), le Général Aboubacar Sidiki Camara dit Idi Amin (ministre de la défense nationale) et le Général Balla Samoura (Haut-commandant de la gendarmerie nationale). Une plainte a été déposée par le biais des avocats français du FNDC.

En conférence de presse à Conakry ce jeudi, 25 juillet 2024, Ousmane Gaoual Diallo, le porte-parole du gouvernement guinéen, a dénoncé une “campagne de discrédit sauvage” orchestrée contre la Guinée par des gens qui ont choisi de faire de la crise leur fonds de commerce.

 » Depuis quelques jours, notre pays fait l’objet d’une campagne de discrédit sauvage. Et qui est de nature à diaboliser le processus de transition en cours. À entendre les promoteurs de cela, on pourrait croire que notre pays est à feu et à sang. Alors que rien en est… Tout porte à croire qu’il n’y a pas d’autres sujets de débat dans notre pays. Il n’y a qu’une simple volonté, celle de peindre en noir les marches glorieuses de notre patrie à la recherche du bien-être pour tous. Il est évident que les réformes structurantes et transformationnelles dans notre pays font peur à ceux qui ont choisi la crise comme business. Ils sont dans le pays et en dehors. Il y en a qui sont Guinéens et d’autres ne le sont pas. En tout état de cause, le gouvernement s’emploie et s’emploiera à garantir le bien-être et le vivre ensemble pour toutes les filles et tous les fils de Guinée. La propagande et les propos irrévérencieux, quel que soit l’auteur et l’origine, ne viendra pas dérouter la transition de ses trois objectifs majeurs : le social pour rétablir le vivre ensemble dans notre pays ; l’économique pour amorcer le processus du développement durable afin d’assurer le bien-être pour tous ; et la politique pour bâtir un État de droit à travers la mise en place d’institutions fortes et crédibles avec la justice comme boussole pour tous”, a-t-il déclaré.

Poursuivant son speech, le porte-parole du gouvernement guinéen a soutenu que les avocats français du FNDC défendent tout sauf la vérité. Il estime qu’ils sont allés très loin en indexant le président de la transition guinéenne dans la disparition de Foniké Menguè et Billo Bah. Et à l’en croire, cette attitude pourrait avoir des répercussions judiciaires contre ces avocats. Ousmane Gaoual Diallo a d’ailleurs souhaité aux juges guinéens de s’employer dans ce sens.

 » Pour cet avocat, ce qu’il dit sur la Guinée, il ne peut dire ça que sur la Guinée… Je pense que du point de vue de son métier d’avocat, cela devrait heurter ses confrères de notre pays. Parce que lorsqu’une personne s’inquiète ou porte plainte pour le profit de citoyen qui l’ont saisi, si l’inquiétude est légitime, mais qu’il ne parte pas jusqu’à accuser le chef de l’Etat, accuser le haut commandant de la Gendarmerie, accuser le ministre de la défense. C’est une déclaration très forte et qui pourrait avoir des conséquences judiciaires, y compris pour lui. Parce qu’on ne peut pas tout accepter. Vous pouvez vous inquiéter légitimement : que quelqu’un a disparu, j’ai été saisi par les membres de sa famille de porter plainte. Mais lorsque vous indexez des personnes, vous devez avoir des éléments de preuves suffisamment solides pour aller dans ce sens-là. Ce type de déclaration ne peut être dite qu’ailleurs et sur des pays comme le nôtre. Et ce n’est pas acceptable. Nous savons pour qui il travaille. Moi qui vous parle, comme vous le savez, pendant 10 ans j’étais porte-parole de l’opposition. C’est quelqu’un que je connais très bien, et je connais pour quelle facture il travaille. Cet avocat a tout fait sauf défendre la vérité. Je sais parfaitement pour qui il travaille. Ces accusations sont extrêmement graves. J’espère que les juges de notre pays vont vérifier tout ça pour voir quelles sont les démarches judiciaires à enclencher parce qu’il n’est pas hors la loi parce qu’il est assis en France”,

Malick DIAKITE pour Guineematin.com 

Tél : 626-66-29-27 

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