De nouveaux ennuis judiciaires pour Dr Ibrahima Kourouma, ancien ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire. Poursuivi pour malversations financières par la CRIEF, il est également trimballé devant la justice par les victimes du déguerpissement de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse. Ce procès s’est ouvert ce mercredi, 9 novembre 2022, devant le Tribunal de première instance de Dixinn.
Les victimes du déguerpissement de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse ne lâchent pas prise. Après plusieurs démarches infructueuses visant leur rétablissement dans leurs droits, ils ont engagé une procédure judiciaire contre les principaux acteurs de cette opération. Il s’agit de Dr Ibrahima Kourouma et de Mohamed Mahama Camara, respectivement ministre de la Ville et de l’aménagement du territoire et secrétaire général du département au moment des faits.
Ils ont poursuivis par Alpha Oumar Diallo, Malick Barry, Mohamed Bachir Barry, Abdourahmane Diallo, Mamadou Diouma Diallo, Boubacar Sidy Diallo, et 1197 autres, pour des faits de « rébellion, destruction d’édifices privés, bris de clôture et enlèvement de bornes, abus d’autorité et de fonctions. La première audience de ce procès a eu lieu ce mercredi 9 novembre et a été consacrée à la fixation de la consignation.
Alors que la partie civile sollicitait une caution d’un million et que la défense proposait un montant de dix millions, le juge a fixé la caution à trois millions de francs guinéens. Amadou Sy a ensuite renvoyé l’affaire au 24 novembre 2022 pour l’ouverture des débats.
A rappeler que c’est en février-mars 2019 que le gouvernement du président Alpha Condé a déguerpi les zones de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse. Selon les victimes, au moins 2500 maisons ont été démolies dans ces localités de la commune de Ratoma (Conakry) et 20.000 citoyens laissés dans la rue.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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