Dans le cadre de sa série de rencontres avec les acteurs ayant pris part aux élections locales du 04 février dernier, la CENI a reçu ce lundi 05 mars 2018, une délégation de l’UFR. Tout comme ceux que de l’UFDG et du RPG Arc-en-ciel la semaine dernière, les responsables du parti de Sidya Touré, ont expliqué aux commissaires de l’institution électorale, leur avis sur le déroulement de ces élections de proximité. Ils ont dénoncé plusieurs irrégularités ayant défavorisé l’UFR, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour l’Union des Forces Républicaines, le scrutin du 04 février dernier a été tout sauf transparent. La formation politique dit avoir été tellement victime de fraudes, qu’elle pense que les élections locales ont été organisées contre elle. Et c’est ce que ses responsables sont venus expliquer à la commission électorale. « Nous avons dit à la CENI que nous, il nous a semblé par moment, que ces élections-là ont été organisées contre l’UFR. Parce que partout où nous avons été candidat, nous avons rencontré l’immixtion de l’administration dans le processus électoral pour changer le vote à notre détriment, c’est de ça que nous sommes venus parler avec la CENI », a indiqué l’honorable Ibrahima Bangoura, vice-président de l’UFR au sortir de la rencontre.
Le parlementaire, à la tête de la délégation de l’UFR, a fustigé également le comportement des magistrats, qui ont dirigé les travaux de centralisation des votes. « Nous avons vu le comportement de certains responsables de CACV qui ont tout bonnement demandé à nos représentants de quitter les salles. Si nous ne changeons pas un certain nombre de dispositifs que nous avons dans nos lois et surtout la pratique administrative dans notre pays, il sera très difficile d’organiser des élections transparentes dans ce pays. Il faudrait que tous les guinéens se donnent la main pour qu’ensemble nous fassions des choses pour éviter ce que nous voyons à chaque élection, parce que, à chaque élection, nous voyons que les résultats sont presque donnés à l’avance », a estimé Ibrahima Bangoura.
Après avoir écouté les émissaires de l’Union des Forces Républicaines, les responsables de la CENI ont dit avoir pris bonne note des irrégularités qu’ils ont dénoncées. Ils ont promis de bien les consigner dans le rapport qui sera adressé au Président de la République à l’issue de cet exercice. L’institution électorale a indiqué toutefois, qu’elle ne peut prendre aucune décision à l’issue de cette opération.
« On sort de cette rencontre avec des sentiments de joie parce qu’ils sont venus dans un esprit de compréhension, et surtout dire que certains comportements d’un certain nombre d’acteurs n’ont pas été bien. Ils ont dit que certains administrateurs territoriaux se sont mêlés dans le processus et ont procédé par endroits à des menaces et à des intimidations. Ce sont des choses que nous CENI, nous ne pouvons pas corriger, parce que la loi même dit, que ces acteurs-là sont impliqués dans le processus. Ils ont également dit qu’il y a un certain nombre de PV écartés par les commissions de centralisation, mais chacun n’ignore pas la composition de ces commissions-là et on n’avait pas le pouvoir d’empêcher le travail qui est fait par ces gens-là. Les lois sont très claires, seuls les cours et tribunaux sont juges, les TPI sont les seules juridictions compétentes pour se prononcer en cas de contentieux liés au processus électoral », a expliqué Maître Francis N’kpa Koulémou, porte-parole de la CENI à l’issue de cette rencontre.
Après l’UFDG, le RPG Arc-en-ciel et l’UFR, d’autres partis politiques et listes indépendantes devraient être reçus par la CENI, qui justifie cette opération par le souci de maintenir la paix et la quiétude dans notre pays.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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