Comme l’annonçait précédemment une brève de Guineematin.com, depuis la matinée d’hier, jeudi 16 juin 2016, les travailleurs de l’UMS (société chargée du transport des mines de la carrière au port de Katougouma) sont en grève.
Selon les informations recueillies sur place par le correspondant local de Guineematin.com, les conducteurs de camions revendiquent essentiellement l’augmentation des salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail. Mais, désormais, les grévistes exigent aussi le départ de certains responsables. Ce sont notamment le directeur des opérations, Thierno Saïdou Tall, le directeur du service santé et sécurité Ibrahima Dieng et le directeur des ressources humaines, Amadou Kaba. Ces trois responsables de cette société sous-traitante de la SMB sont accusés d’être des affairistes et possesseurs d’engins et des citernes personnels qui ne roulent qu’à leurs intérêts.
« On a décidé d’aller en grève parce que nos conditions de travail sont médiocres ! On a un salaire très faible et on est logé à quatre dans une chambrette ; c’est inacceptable ! », a dit au correspondant de Guineematin.com un des grévistes.
Un autre gréviste, également sous le couvert d’anonymat, martèle : « nous voulons le départ pure et simple de Mr. Thierno Saïdou Tall, Ibrahima Dieng et Amadou Kaba, respectivement directeur des opérations, directeur du service santé et sécurité et directeur des ressources humaines). Ceux-ci sont ont des engins et des citernes à leur compte. Il y a rien de clair ici à Katougouma ! On est dans le désordre total. Donc, ils n’ont qu’à partir et surtout pas de négociation », a-t-il exigé.
A préciser que plusieurs grévistes n’ont pas osé s’exprimer à la presse et tous ceux qui l’ont accepté ont exigé de garder l’anonymat par crainte de licenciement ciblé. Une chose fréquente ici à Katougouma, nous apprend-on.
Pour sa part, joint au téléphone par le correspondant local de Guineematin.com, Mr sylla Cheick Mohamed, vice président du comité de veille a juste rappelé que « beaucoup des choses se sont passées à Katougouma ; mais, les autorités administratives n’interviennent jamais, sauf si ça dégénère ».
Aux dernières nouvelles, certains ont annoncé à Guineematin.com que les grévistes sont attendus à la préfecture de Boké dans l’après-midi de ce vendredi 17 juin 2016, munis de leurs points de revendications qui seront débattus autour de la table en présence des autorités locales et administratives, des responsables de l’UMS et les frondeurs.
A suivre !
De Boké, Aboubacar Dramé pour Guineematin.com
Tél. : 628588978
