Recensement de la population : l’opposition se plaint du PNUD et l’Union européenne

le porte parole de l'opposition, tout sourire avec le chef de file de l'opposition
le porte parole de l’opposition, tout sourire avec le chef de file de l’opposition

Lors d’une réunion tenue dans la matinée de ce vendredi 25 juillet 2014, à la CBG à Hamdallaye, l’opposition républicaine a attaqué le pouvoir sur plusieurs sujets dont le recensement général de la population effectué

Selon Aboubacar Sylla, l’opposition va saisir les partenaires au développement qui ont participé au financement de l’opération : « Après avoir constaté des incohérences graves au niveau des chiffres qui ont été présentés, nous sommes rendu compte que ces chiffres sont loin de la traduction en terme démographique de la réalité guinéenne d’aujourd’hui. Nous avons donc décidé à la fois de faire une déclaration à l’intention de l’opinion nationale et internationale et adresser aussi bien un courrier au coordinateur du système des Nations Unies et au délégué de l’UE qui ont participé au financement et à l’organisation du recensement », a-t-il dit.

Poursuivant, Aboubacar Sylla a indiqué que dans le courrier, l’opposition mettra en évidence les incohérences relevées pour prouver que ce recensement sert plutôt à justifier a posteriori les fraudes qui vont être organisées lors la prochaine révision du fichier électoral. Mais, aussi pour pouvoir justifier le gonflement de l’électorat dans certaines régions et l’abaissement de l’électorat dans d’autres qui ne seraient pas favorables au pourvoir : « Nous allons montrer, comme tout le monde le sait, que le résultat du recensement qui a pour but, en théorie de permettre à l’Etat de disposer des données fiables, des statistiques pour lui permettre de concevoir et d’appliquer une lutte contre la pauvreté, de développement des infrastructures, nous allons prouver que ce recensement va créer une forme de discrimination entre les populations »

Pour l’opposition, « le résultat de recensement est fait uniquement dans le but de justifier des investissements d’une ampleur totalement disproportionnée dans certaines régions et en minimisant les infrastructures sociales dans d’autres, sous prétexte que dans ces régions, il y aurait moins de monde », a conclut Aboubacar Sylla.

Mamadou Alpha Baldé

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