Télimélé : la disparition d’un suspect Ebola crée la psychose dans la ville

Maurice Béavogui, Directeur de l'Hôpital préfectoral de Télimélé
Maurice Béavogui, Directeur de l’Hôpital préfectoral de Télimélé

Les populations de Télimélé sont actuellement dans la psychose d’un retour de la maladie à virus Ebola dans la préfecture. Selon des informations confiées à Guineematin.com dans la matinée de ce lundi 21 mars 2016, c’est le chauffeur du directeur de la seule agence bancaire locale (la Société Générale des Banques en Guinée, SGBG), revenu de N’zérékoré le 5 mars qui a développé une maladie avec la diarrhée et des vomissements, des symptômes qui rappellent la maladie à virus Ebola. Invité à se faire prélever à l’hôpital préfectoral de Télimélé, le monsieur a disparu, craignant d’être déclaré malade d’Ebola. D’où l’inquiétude des services sanitaires et des populations locales.

Joint au téléphone par Guineematin.com, Docteur Maurice Béavogui, le directeur de l’hôpital préfectoral d Télimélé, a confirmé la « disparition » du suspect, mais a souhaité que cela ne crée pas la panique dans la ville comme cela a déjà commencé ; d’autant que ce suspect n’est pour le moment pas déclaré contact, ni confirmé atteint de la maladie. Mais, le Directeur de l’hôpital a rassuré que les recherches ont déjà commencé pour essayer de retrouver ce suspect…

Après avoir durement éprouvé la République de Guinée entre fin 2013 et 2015 (avec 2 500 morts environ), la maladie à virus Ebola a fait sa réapparition à N’zérékoré, dans la sous-préfecture de Koropara où quatre personnes ont sont déjà mortes récemment, le 29 février et les 09, 15 et 19 mars 2016.

Même si la communication est toujours faible sur les activités en cours, Guineematin.com a appris que des mesures sont en train d’être prises pour le cerclage de Koropara pour éviter la dispersion des suspects. Mais, comme on le voit, d’autres personnes ont déjà quitté les lieux et le risque ne doit pas être minimisé que ces personnes développent la maladie dans d’autres préfectures du pays.

A rappeler que c’est le laxisme dans la gestion des contacts et des cas suspects qui avait favorisé la propagation de la maladie les deux dernières années.

A suivre !

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