Trafic de grands singes : Abdoul Salam Sidibé arrêté et incarcéré à la maison centrale de Conakry

Communiqué : Abdoul Salam Sidibé a été arrêté le lundi 06 mars 2017 par l’Interpol au centre-ville de Kaloum. Condamné par défaut à 5 ans de prison ferme dans l’affaire Ministère Public contre Ansoumane Doumbouya et autres en juillet 2016 pour trafic international de grands singes, le prévenu était activement recherché par l’Interpol dès après la diffusion du mandat d’arrêt international. Ainsi, dès son, il sera par la suite conduit à la maison centrale de Conakry par l’Interpol.

Il faut rappeler qu’Abdoul Salam Sidibé avait été condamné par défaut à 5 ans de prison ferme par le TPI de Kaloum dans l’affaire Ministère Public contre Ansoumane Doumbouya et autres le 08 juillet 2016. Les faits mis à leur charge étaient entre autre les délits de faux, usage de faux, usurpation de titre ou de fonction, capture, détention, circulation, commercialisation, importation et exportation des espèces animales intégralement protégées, tels que les chimpanzés, les lamantins, les bonobos et d’importante quantité d’autres espèces. A côté de ce trafic d’espèces, il faut signaler le trafic d’ivoire qui continue à dévaster la population africaine des éléphants.

Cette interpellation d’Abdoul Salam Sidibé par l’Interpol intervient suite à l’arrestation de son père Abdourahamane Sidibé qui était aussi recherché et précédemment arrêté par l’Interpol grâce à Galf (Guinée Application de la Loi Faunique) dans les mêmes circonstances de faits. Le mis en cause est largement impliqué dans l’exportation de grands singes de l’Afrique, les lamantins et autres espèces vers le continent asiatique, précisément la Chine.

A en croire nos sources, cette activité illicite est très lucrative d’autant plus que les chimpanzés exportés en chine se vendent au prix de 20.000 dollars l’unité, des lamantins exportés dans les différents pays asiatiques au prix de 50.000 dollars l’unité sans compter d’autres animaux protégés et des oiseaux exportés dans la plus grande violation des lois nationales et de la Convention CITES.

Selon les rapports de l’Interpol, 130 chimpanzés et 10 gorilles ont été exportés illégalement en Chine par le biais de ce système avec des permis CITES sous le code source C, sous prétexte qu’ils étaient élevés en captivité. Alors qu’il n’existe aucune structure d’élevage des chimpanzés en Guinée.

Il faut rappeler que le trafic d’espèces est un crime organisé transnational. Il représente le 5ème commerce illégal le plus important au monde amassant plus de 20 milliards de dollars chaque année.

Affaire à suivre…

Fatou Kourouma, GALF (Guinée Application de la Loi Faunique)

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