Fin du procès sur le drame de Rogbané : le gouverneur de Conakry piégé ?

soutien aux victimes de Rogbané, TPI DixinnLe verdict sur le procès du drame de Rogbané vient de tomber à la cour d’Appel de Conakry où le TPI de Dixin tenait ses audiences exceptionnellement sur ce dossier.  Le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara et le président de la délégation spéciale de Ratoma, Sékou Batouta Camara ont été acquittés.

Et, tous les autres ont été condamnés chacun à 5 mois, huit jours et cinq millions de francs guinéens d’amande ! Malick Kébé (DG de l’agence guinéenne des spectacles), Abdoulaye Mbaye (de la structure organisatrice du concert, Mœurs Libre Prod), Habib Diallo (ONG qui gérait la plage, AJEDE), Lévis Sainte Etienne Camara (ancien chef du quartier Taouyah) et Seydouba Camara (d’une agence de sécurité qui avait sécurisé le concert) pour leurs responsabilités sur le drame survenu le 29 juillet 2014, lendemain de la fête du Ramadan et qui aura emporté 34 jeunes mélomanes.

Le gouverneur de Conakry piégé ?

Avant le prononcé du jugement, le président du tribunal avait fait un certain nombre de remarques sur les uns et les autres. Parlant du gouverneur de Conakry, le président du tribunal a estimé que Soriba Sorel  Camara semble avoir été piégé dans cette affaire parce qu’il n’avait pas reçu les informations. Par ailleurs, on fait remarquer que le gouverneur avait fait des mises en garde à l’endroit de ses collaborateurs.

S’agissant du président de la délégation spéciale de Ratoma, le président du tribunal dit que même si Sékou Batouta Camara n’avait pas été informé, il a dû quand même voir la banderole affichée devant la marie pendant plusieurs jours. On estime ainsi que Sékou Batouta ne peut pas dire qu’il n’a pas jeté coup d’œil même une seule fois sur cette banderole…

N’empêche, Sékou Batouta Camara et Soriba Sorel Camara ont tous les deux été acquittés, tandis que  Malick Kébé, Abdoulaye Mbaye et les autres ont été condamnés à des peines d’emprisonnement ferme et à des amandes.

A rappeler que les condamnés ont déjà purgé, voir même dépassé, leur peine de prison, interpellés et détenus dès le lendemain de ce drame.

Fatoumata Kéita pour Guineematin.com

 

 

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