Labé : Le préfet ordonne la fermeture d’une unité de concassage de granite pour non payement de redevances

unité de concassage, LabéDepuis pratiquement une semaine une décision du préfet de Labé, Commandant Mamadou Lamarana DIALLO, portant fermeture d’une unité de concassage de granite pour non payement de redevances minières alimente la chronique dans la cité, a constaté sur place le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Cette décision préfectorale qui vise la SETRAG fait suite au soulèvement des citoyens de Kanso et Diôhé, deux localités de la commune rurale de Tountouroun abritant des carrières de concassage de granite appartenant, dit-on, à la même société. La population locale avait été irritée par des promesses non tenues de réalisation d’infrastructures d’utilité communautaire, en compensation des dommages causés par l’exploitation des deux carrières de granite.

Les mécontents accusaient les autorités locales d’avoir détourné l’argent versé par la SETRAG pour la collectivité de Tountouroun où un des chefs de district n’avait même pas hésité de charger le préfet de Labé : «Depuis l’arrivée de Lamarana à la tête de la préfecture en 2012, il a mis main sur notre argent. C’est lui et la directrice préfectorale des mines et géologie qui se partagent notre argent.»

A l’époque, le Commandant Mamadou Lamarana DIALLO avait trouvé un argument spécial pour se défendre : « au début on donnait l’argent aux gens qui se le partageaient. Désormais c’est la directrice préfectorale des mines et géologie qui paye directement aux receveurs des communes concernées. En plus, il faut savoir que cette carrière évolue par intermittence. Ses exploitants doivent même de l’argent aux autorités administratives en termes d’impôts.»

Finalement, c’est le préfet lui-même qui revient à la charge : « les exploitants de la carrière n’ont pas honoré leurs engagements vis-à-vis de la préfecture. Ils nous doivent des arriérées. En 2014, ils n’ont versé à la préfecture que 5 millions de francs guinéens. Face à cette situation qui discrédite les autorités devant la population, nous avons jugée utile de fermer les carrières jusqu’à ce que les exploitants s’acquittent complètement de ce qu’ils doivent à la préfecture. Nous allons récupérer toutes les arriérées pour rendre l’argent aux districts concernés. Sinon, on n’ouvre pas. Un des patrons de la société est venu nous dire ce lundi 19 janvier qu’il sera obligé de mettre certains employés en congé technique parce que son unité tourne à perte. Nous pensons que cette décision lui revient mais il va payer ce qu’il doit à la préfecture.»  

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Téléphone : (00224) 660 11 35 15      

 

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