« L’ensemble du territoire est aujourd’hui couvert par le CRAC », dit Malick Sankhon

Malick SankhonLu pour vous : « Ne laissons pas nos ambitions personnelles remporter sur nos devoirs sacrés, ceux d’honorer la mémoire de nos devanciers, célèbres ou anonymes, qui ont donné de leur vie pour ce pays où DIEU, Lui Seul a décidé de nous regrouper, avec nos différences, pour qu’on s’enrichisse les uns des autres. », a dit Malick Sankhon lors de cette interview qu’on vous propose.

Guineeenmarche.com : Bonjour Mr SANKHON   Malick

Bonjour   monsieur  DIANE

Monsieur  SANKHON  vous  venez  de  participer  à  la  conférence  internationale  du  travail, peut  -on savoir  de  quoi  il  a été question ?

Malick  SANKHON: Oui Mr  DIANE comme  vous  venez  de  le  dire  j’ai  effectivement  pris  part  aux  travaux  de  la conférence  internationale  du  travail  qui  s’est  tenue  à  Genève  du  1er  au  13  juin  2015, en  sa 104eme  session. C’est une grande rencontre  des  acteurs  du  monde  du  travail, c’est à dire les gouvernements, les  employeurs  et  les  travailleurs. La  délégation  guinéenne  était  conduite  par   le  ministre  de  l’enseignement  technique, de  la  formation professionnelle, de  l’emploi  et  du travail, monsieur  Damantang  Albert  CAMARA. Le  ministre  Sékou  KOUROUMA  y était également présent. Cette année, comme  les  sessions  passées, des  commissions  ont  été  constituées  et  au sein desquelles  la  caisse  a  été  valablement  représentée; il  s’agit principalement  de  la commission  des  normes, de la commission  sur  la transition  de  l’économie  informelle  vers l’économie  formelle   et  de  la  commission  sur  la  discussion  récurrente  consacrée  cette  année  à la  protection  des  travailleurs.

Que retenez-vous de ces travaux?

Malick  SANKHON: vous  savez, les travaux en commission sont toujours l’occasion de savoir ce qui se passe chez les autres, c’est une plate-forme d’échange de bonnes pratiques. Par exemple, dans la commission sur la transition de l’économie informelle, la Guinée qui a une bonne partie de la population active dans ce groupe, a pu apprendre des meilleurs moyens de la transition de l’économie informelle, véritable voie de l’extension de la couverture sociale, encore très faible dans nos pays au sud du Sahara. Aussi, dans la commission de la protection sociale, les axes abordés étaient d’un intérêt particulier. Notamment, le temps de travail, le salaire, la santé sécurité au travail et la protection maternelle. Sur la santé sécurité au travail précisément, la prévention était à l’ordre du jour. Notre pays, avec la crise de l’épidémie de la fièvre Ebola, a trouvé un grand intérêt dans ce sujet. A l’application des normes, où des pays sont épinglés pour la violation des conventions de L’OIT, nous avons compris que certes nous avons du chemin à faire mais dans notre pays, contrairement à d’autres, des droits ne sont pas bafoués, c’est à dire les principes et droits fondamentaux du travail. Nous devons en être fiers et améliorer l’existant.

Il est  difficile  de recevoir Mr  SANKHON  sans  être tenté d’aborder les questions politiques avec lui. Quelle lecture faites-vous de l’actualité politique de notre pays?

Malick  SANKHON: la  seule  actualité  c’est  la veillée  d’armes  au  sein  des  formations  politiques pour  l’élection  du  11 octobre prochain, même  au  niveau  de  celles  qui  rechignent  encore. Je crois  que  chacun  a compris  que  le  peuple  ne  voudra  pas  entendre  parler  de  report  de date, en  tout  cas  à  en  juger  par  l’engouement   dans  les  bureaux  de  révision  des  listes  électorales. Même, en Europe d’où je rentre, nos compatriotes se font massivement enrôler. Je comprends aussi que  l’opposition  soit  désemparée, et  à  juste  raison, car  les  indicateurs  montrent  clairement  la tendance  actuelle. Le  président  qui effectué  une  tournée  à  l’intérieur  du  pays, a  encore  conquis  le  cœur  de  plusieurs  guinéens, aujourd’hui  décidés  à  le reconduire.

Quel rôle joue le CRAC dans la mobilisation des électeurs?

Malick SANKHON: le  CRAC, C’est  le  collectif  pour  la  réélection  du professeur  Alpha  Condé, toutes  les  activités  du mouvement sont orientées vers cet objectif. Pour le moment, le parcours est satisfaisant. L’ensemble du territoire est aujourd’hui couvert et nous recevons tous les jours des manifestations d’intérêt pour l’installation des antennes à l’extérieur.

Mais est ce que le CRAC et le RPG  ARC EN CIEL ne chassent pas dans la même zone, les mêmes électeurs?

Malick  SANKHON : le  RPG  ARC  EN  CIEL  est  un  parti  politique, celui  de  la majorité  et  je suis membre du bureau politique. Le CRAC est un mouvement  de  soutien. Donc un outil au service du parti. Des cadres, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, se sont réunis pour le mettre en place, moi j’en suis le président d’honneur. Aujourd’hui, le CRAC a réussi d’excellentes choses à travers l’occupation du terrain politique, le ratissage est effectif, et tout à l’avantage du parti, car le bureau des cadres du CRAC a commencé par faire le constat de l’échec de la mouvance présidentielle aux dernières législatives.

Est  ce  qu’on  peut  dire  aujourd’hui que  le  CRAC  a  les  moyens  de  sa  politique?

Malick  SANKHON: Le véritable moyen du CRAC  est  la  ferme  conviction  des  membres  que le professeur Alpha Condé, plus qu’en 2010, est le meilleur choix pour le pays, et ils disposent d’arguments pour cela. Tout ce que nous demandons à nos adversaires de l’opposition c’est d’accepter que les débats soient transférés des rues vers le parlement ou autour de la table. Le temps doit être à la force de l’argument et non à l’argument de la force.

Mais d’où le CRAC tire ses ressources financières?

Malick  SANKHON: Les membres  du  CRAC  contribuent  aux  activités  du mouvement  et  il  y  a  aussi  des  bonnes volontés  convaincues  des  idéaux  du  président  qui  participent  au  financement  du mouvement .C’est   l’occasion  pour  moi  de  remercier   tous  les  mécènes.

Quel est votre dernier mot ?

Malick  SANKHON : je voudrais d’abord vous remercier de l’interview que vous m’avez accordée. Cela dit, je profite de votre médium, pour dire aux guinéens et guinéennes, vivant en Guinée ou résidant à l’étranger, que la GUINÉE reste la plus importante et bien au dessus de nos différences. Il faut croire en l’avenir de ce pays qui attend de tous ces fils et filles, la contribution à son développement harmonieux et durable. Ne laissons pas nos ambitions personnelles remporter sur nos devoirs sacrés, ceux d’honorer la mémoire de nos devanciers, célèbres ou anonymes, qui ont donné de leur vie pour ce pays où DIEU, Lui Seul a décidé de nous regrouper, avec nos différences, pour qu’on s’enrichisse les uns des autres.

Interview  réalisée  par  Mohamed  DIANE pour Guineeenmarche.com 

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