Les Guinéens qui ont longtemps souffert d’arnaque de la part de certains auxiliaires et agents de justice sont désormais informés de leurs droits. Nul ne doit payer une commission à un agent ou à son supérieur contre un service rendu par l’administration. C’est ce qu’a affirmé le substitut du procureur de Dixinn, monsieur Alassane Bah, en marge d’un atelier tenu à Kindia les 16 et 17 mai 2016.
Selon ce magistrat « payer une commission, donner de l’argent à un agent pour un service rendu, est un acte qui n’est pas légal. Ce n’est consacré dans aucun texte de loi ». M. Bah conseille qu’« en pareille circonstance, de réclamer un reçu contre le paiement et vous verrez ». En cas de persistance de l’agent, la victime a un droit de recours, dit-il avec fermeté, et « l’intéressé peut saisir le procureur pour être rétabli dans ses droits ».
Dans les faits, il arrive souvent dans les postes de police et de gendarmerie, après recouvrement d’un montant dû, que des agents vous disent de payer 10%, selon la loi, d’après eux. Et nombreux sont ces citoyens plaignants qui ont été victimes impuissantes de cet abus de la part de nos agents, auxiliaires de justice, appelés aussi officiers de police judiciaire (OPJ). Des fonctionnaires normalement appelés à donner le meilleur exemple dans la lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques souvent déplorées dans l’administration guinéenne.
De retour de Kindia, Abdallah Baldé, envoyé spécial de Guineematin.com
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