Hausse des prix à Mamou: le kilo de viande à 30 mille, une poule 65 mille…

Marché, MamouA moins de 24 heures de la célébration de la fête de Ramadan l’Aïd el Fitr) en Guinée et dans le monde musulman, les citoyens de Mamou sont confrontés à une hausse vertigineuses des prix de certaines denrées alimentaires, notamment la viande, a constaté le correspondant local de Guineematin.com qui a sillonné les différents marchés de la ville, ce Mardi 5 juillet 2016.

Selon son constat, un kilogramme de viande de bœuf qui se vendait à 25 000 GNF se négocie actuellement à 30 000 GNF. C’est le cas par exemple à la boucherie de la scierie où les pauvres citoyens de ce quartier se bousculent pour avoir de quoi se mettre sous la dent demain, jour de la fête.

Interrogé sur les raisons de cette augmentation du prix de la viande, un boucher, visiblement très occupé, a confié « c’est la fête. Chaque jour n’est pas vendredi et aujourd’hui, c’est notre jour ».

A défaut d’être servi à la boucherie, certains citoyens se tournent vers le marché des volailles. Là, également, les prix ont connu une hausse surprenante. Une poule se vend entre 50 000 GNF et 65 000 GNF.

Au marché centre de Mamou, le prix du kilogramme de pomme de terre a aussi connu une augmentation de 1 000 francs guinéens sur le prix initial qui était de 14 000 GNF, il y a quelques jours.

Face à cette situation que d’aucuns qualifient de honteuse, certains citoyens ne cachent pas leurs inquiétudes en cette période de vache maigre où la galère est le mot sur toutes les lèvres.

Rencontré au marché Avaria, où il faut avoir des muscles pour se frayer un chemin ce mardi, madame Diallo Kadiatou a dit à Guineematin.com sa déception : « c’est comme la veille du Ramadan, tous les prix ont augmenté. A chaque fois que les gens sont dans le besoin extrême, les prix des denrées alimentaires montent dans nos marchés. Les gens ne s’aiment pas dans ce pays et chacun tire les ficelles de son côté pour rendre la vie impossible aux autres. C’est vraiment honteux pour la Guinée ».

Pour sa part, Hadja Oumou Sow dénonce le silence complice de l’État. « Les gens sont pauvres dans ce pays. Les commerçants font ce qu’ils veulent et l’État ne fait rien pour alléger la souffrance de la population. Son silence prouve sa complicité dans ce que font les commerçants. Que Dieu nous aide, car Seul Lui peut nous aider dans ce pays » a-t-elle dit.

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 97 27 22

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