L’UFDG endettée ? Un militant du parti dénonce un article de Guineematin.com

Mohamed Mousliou HAÏDARA, Juriste Consultant, Militant de l’UFDG

Mohamed Mousliou HAÏDARAMonsieur SAMPIRING, tenez-vous tranquille l’UFDG a tenu le combat face à Alpha CONDE, elle tiendra encore et tiendra même après Alpha CONDE !

Monsieur l’Administrateur Général du journal en ligne guineematin.com.

Je n’ai pas l’habitude de répondre à un journaliste ou d’engager une polémique avec un journal ou avec l’auteur d’un article de journal.

Mais après avoir pris connaissance d’un article titré « Acculée par des dettes, l’UFDG tiendra-t-elle longtemps le combat face au pouvoir d’Alpha Condé ? », parut le 16 juillet 2016 à 19 h 03 min, j’ai décidé, en ma qualité de militant de l’UFDG, de réagir pour lever certains équivoques sciemment entretenus par l’auteur de l’article, mais aussi, pour répondre à certaines de ses insinuations.

Si cette fois-ci je me suis résolu à prendre la plume pour répondre à un article paru sur votre journal en ligne connu pour son objectivité et pour son impartialité dans le paysage médiatique guinéen, c’est pour trois,  voire quatre raisons.

Premièrement, c’est par ce que je trouve que l’article en question est à la fois fortement tendancieux et complètement subjectif à l’égard de l’UFDG. Et par devoir de militant de ce parti, je juge utile de ne pas passer sous silence une telle attitude.

Deuxièmement, à cause de la personne ou de la personnalité de l’auteur de l’article, en l’occurrence Monsieur  Idirissa Sampiring DIALLO, connu pour son hostilité à l’UFDG et pour ses multiples casquettes (journaliste, activiste de la société civile, militant transhumant de partis politiques, etc.) qui prêtent à confusion et dont il use pour faire un mélange de rôles.

Troisième raison, pour démontrer que la lettre incriminée ou citée par l’auteur est l’expression même du respect de l’éthique et de la déontologie d’un financement clair et transparent en phase avec les dispositions statutaires du Parti et celles légales sur le financement des partis politiques en Guinée. Contrairement à l’usage nocif que l’auteur a voulu en faire avec cette lettre, je veux dire avec force et conviction à l’opinion publique, que l’UFDG doit être félicitée parce que cette lettre constitue une preuve éloquente que c’est un parti qui s’autofinance et de manière transparente par ses militants à la base.

La quatrième raison, c’est pour lancer un appel de vigilance à l’équipe dirigeante de guineematin.com et attirer son attention sur le fait que certains de leurs collaborateurs comme Monsieur Sampiring, pourraient utiliser leur casquette (ou position) de journaliste pour régler de comptes à des citoyens, des organisations (politique, sociales ou économiques) ou des adversaires politiques. Puisqu’eux-mêmes sont soit des politiciens déguisés, soit télécommandés par d’autres politiciens, sinon les deux à la fois.

Je précise que si ma réponse est tardive c’est par ce que je n’ai pris connaissance de l’article que ce week-end (soit une semaine après) à travers le post d’un ami sur Facebook.

Bien que je sois un fidèle lecteur de votre média en ligne, je n’avais pas pu le lire cette fois-ci depuis une dizaine de jours à cause d’un déplacement pour raison professionnelle.

Ceci dit, je commencerai par répondre à la deuxième partie du titre de l’article posé sous la forme interrogative.

Sur ce, à Monsieur Sampiring je dis : l’UFDG a tenu face à Alpha CONDE pendant six ans, elle tiendra encore aussi longtemps contre Alpha et tiendra après Alpha.

Quant à la première partie du titre, je réponds et informe Monsieur Sampiring que l’UFDG n’est acculée ni par une dette encore moins par un débiteur quelconque. Le style affirmatif utilisé par Monsieur Sampiring est compréhensible. Lui qui a toujours dénigré l’UFDG caresse un rêve de voir ce grand parti s’effondrer. Mais il va déchanter. Avec son passé de militant et responsable politique transhumant, un tel écrit venant de lui n’aurait fait de mal à personne s’il avait écrit cela en qualité de politicien. Ça aurait été considéré comme un dénigrement d’un adversaire politique. Ce qui fait mal, c’est le fait de s’abriter derrière le statut de journaliste et de prendre de simples documents internes d’un parti politique pour en vouloir faire un scoop, alors que c’est un fait banal. C’est un acte empreint de malhonnêteté !

C’est pourquoi, comme indiqué dans ma deuxième raison évoquée plus haut, il est nécessaire de porter à la connaissance de vos lecteurs ainsi qu’à nos militants et à l’opinion publique en général, le passé politique de l’auteur de l’article en question pour permettre à chacun de se faire une bonne opinion sur ses écrits.

A l’entame, je vais rappeler que Monsieur Sampiring a été d’abord militant affiché et connu de l’UPR. Par la suite, il a été responsable de l’UFD au niveau de Labé et même membre du bureau politique dudit parti. Bien que l’activité politique de son père ne l’incombe pas, c’est un détail non moins important de rappeler que son père est un transfuge de l’UFDG et actuellement un des barons du parti de DAILLO SADAKADJI au niveau de Labé. Que dire des accointances actuelles d’Idirissa Sampiring avec le Gouverneur de Labé Monsieur Saadou KEITA (activiste du manden djallon) ?

Au mépris et en violation de son statut de membre et président régional de l’OGDH, Monsieur Sampiring viole les obligations de réserve et de neutralité auxquelles sont soumis les défenseurs des droits humains en particulier ceux de l’OGDH. Cette violation se manifeste aussi au-delà du fait politique, par ses accointances connues, affichées et visibles avec l’Exécutif local de Labé en premier chef le Gouverneur de région.

La violation s’illustre également dans ses écrits (qui vont au-delà du cadre journalistique en se cantonnant aux faits) comportant des commentaires qui expriment la position (politique) de l’auteur.

A titre d’exemples je peux indiquer les superlatifs « une difficulté de trésorerie…très criarde » utilisés par l’auteur alors dans la lettre qu’il cite il n’est fait cas de « déficit ». Plus loin, Monsieur Sampiring écrit « …les choses sérieuses se retrouvent… » et il termine par une insinuation de détournement en citant un certain Bah Oury.

Si ce n’était pas une volonté de ternir  l’image de l’UFDG, l’auteur en sa qualité de membre de la société civile (censé prôner la transparence et la vertu) aurait pu féliciter le parti pour cette lettre qui constitue une preuve vivante et éloquente de la licéité et la transparence de son financement. Dans un autre sens, un journaliste de bonne foi, sans volonté de nuire aurait pu écrire autour de ce sujet sur la base de la lettre référencée par l’auteur un titre plus adapté ou plus neutre qui pourrait se formuler comme suit : « Financement des Partis Politiques : l’UFDG donne le bon exemple ! ». Ça aurait été une appréciation de juste valeur quand on sait que beaucoup de partis politiques se financent par des fonds occultes ou par des fonds publics détournés (pour les partis au pouvoir).

De ce qui précède je prendrai personnellement une initiative avec des citoyens volontaires de Labé de signer une pétition pour demander à l’OGDH et à la société civile locale de démettre Monsieur Sampiring de son poste de président régional de l’OGDH et tout statut de membre des OSC locales. Sur ce, je m’arrêterai à ce niveau pour le moment.

Revenant sur la lettre, c’est le lieu de dire à Monsieur Sampiring et aux autres qui veulent se servir de cette lettre pour des fins nocives, que ce n’est pas la première, ni la deuxième et ça ne sera pas la dernière.

A chaque fois, qu’un besoin exceptionnel entraînant des charges financières extra budgétaires, le Président en sa qualité de premier responsable de la conduite du parti, s’adressera aux fédérations (de l’intérieur ou de l’étranger) pour trouver les ressources nécessaires en vue de faire face aux charges exceptionnelles. A ce propos, il convient de signaler que les militants prennent parfois des initiatives sans que cela ne vienne du président ou de la direction nationale du parti. Comme illustration, je peux citer la récente collecte organisée par quelques jeunes cadres du secteur formel pour un repas de fête des familles de la garde rapprochée du Président de l’UFDG et des militants de Koundara emprisonnés. Cette campagne a donné au-delà de l’attente des organisateurs.

D’ailleurs, faire recours aux militants pour financer des actions ou charges du parti n’est pas propre à l’UFDG. C’est un exercice banal et routinier.

Si Monsieur Sampiring était un journaliste averti ou informé de l’histoire récente des partis politiques, il aurait pu se rappeler que l’UMP (actuel LR) a fait recours à un procédé similaire en France en 2013, lorsque le conseil constitutionnel a sommé l’UMP de rembourser les montants de dépassement de son budget de campagne.

Quant à la lettre du président de l’UFDG citée par Monsieur Sampiring, il faut juste dire à l’intention des militants que cette nécessité s’est imposée suite à un ensemble de circonstances.

D’abord il y a l’après élection présidentielle. Tout parti politique qui sort d’une élection avec une campagne de grande envergure comme celle de l’UFDG se retrouvera forcément avec des caisses sérieusement éprouvées. Et pour les périodes « d’après élection », les parties réduisent les budgets au strict minimum.

Ensuite, et très malheureusement pour l’UFDG, c’est pendant cette période de réduction de budget, que le parti s’est retrouvé face à l’injustice du pouvoir en place qui a mis ses militants en prison. Il ne pouvait faire autrement que de supporter les prisonniers et leurs familles respectives.

On peut citer entre autres les assistances aux victimes et prisonniers de Banankoro, Koundara, la gestion des nouvelles adhésions, l’entretien d’une vingtaine de prisonniers à Conakry, les honoraires d’avocats dans plusieurs affaires, etc. Puisque de telles dépenses n’étaient pas prévues, donc sont extra budgétaires, il faut absolument faire recours à un appel exceptionnel de fonds. Même les Etats procèdent ainsi lorsqu’ils sont confrontés à des charges extra budgétaires. C’est une méthode classique ! Il faut être ignorant ou de mauvaise foi pour penser qu’une telle pratique est un signe de faillite.

Donc, pour l’UFDG, cette pratique va s’amplifier dans les prochains mois, parce que beaucoup de militants ont demandé qu’une telle action soit élargie aux fédérations de Conakry et des grandes villes de l’intérieur.

Alors, si Monsieur Sampiring pense avoir fait un scoop, il se trompe. Il n’a qu’à chercher autre chose. Par contre s’il veut faire du sensationnel, libre à lui. Dans ce cas, il en aura bientôt d’autres moyens pour faire son sensationnel en ce sens que l’UFDG organisera dans un avenir proche une grande campagne de collecte de fonds. Il y aura un « téléthon UFDG ». Sans complexe ! La question de l’argent est décomplexée à l’UFDG ! C’est peut être ça qui aiguise la jalousie chez certains adversaires ou détracteurs du parti qui ont des rapports incestueux avec l’argent.

Revenant sur la lettre du président Cellou, je dirais qu’elle revêt plusieurs importances.

Primo, elle permet aux donateurs, à travers leurs cotisations, d’exprimer un engagement militant et une solidarité active pour les causes et défis du parti.

Secundo, elle démontre que l’UFDG est un parti qui vit sur des ressources apportées par ses militants et non sur des financements occultes comme certains partis politiques.

On peut rappeler le cas d’un parti guinéen qui s’appelle RPG et dont le candidat s’est permis en 2010 d’emprunter des fonds (fonds Palladino) en mettant en hypothèque (garantie) les mines guinéennes. On connait la suite !

Pour terminer, je dirai à Monsieur Sampiring que du journaliste rural (qu’il est), on ne peut pas s’improviser en journaliste d’investigation du jour au lendemain.

Enfin, Monsieur l’administrateur du site guineematin.com  je lance un appel de vigilance à votre endroit afin de faire signer un code de bonne conduite à certains de vos collaborateurs qui évoluent avec plusieurs casquettes pour que ceux-ci fassent clairement la part des choses.

Ça rendra certainement service à tout le monde. C’est-à-dire nous usagers des médias et vous acteurs de ces médias.

Déontologiquement votre !

Mohamed Mousliou HAÏDARA

Juriste Consultant, Militant de l’UFDG

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