Recensement biométrique : le ministre Yéro Baldé veut chasser les fictifs de nos universités

Abdoulaye Yéro Baldé, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique

abdoulaye-yero-balde-ministre-de-lenseignement-superieurL’opération d’enrôlement biométrique des enseignants, encadreurs et étudiants se poursuit dans les campus publics du pays. Dans la matinée ce 23 novembre 2016, le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé était à l’université de Sonfonia pour suivre l’évolution du processus, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters qui était sur place.

Interrogé sur le but visé par cette opération, le ministre Yéro Baldé a de plusieurs avantages, en évoquant des aspects pédagogiques, financiers et sécuritaires.

Sur le plan pédagogique, le ministre a dit qu’il faut que la Guinée puisse déterminer le type de classes pédagogiques qu’elle a besoin « pour mieux encadrer les étudiants et leur fournir une formation de qualité ».

Revenant sur la question financière, le premier responsable du département de l’enseignement supérieur a parlé d’un contrôle dans la gestion des fonds alloués au secteur. « On dépense assez d’argent dans le secteur surtout en subvention. Mais, sans la maîtrise des effectifs, nous ne savons pas où vont ces fonds. Nous espérons faire des économies puisque la tendance montre qu’il y a quand même des fictifs et ces économies vont permettre de mieux équiper nos universités et centres de recherche, mais aussi mieux traiter nos enseignants et tout le personnel d’encadrement », a-t-il espéré.

Abordant la question sécuritaire, Abdoulaye Yéro Baldé a vu dans l’opération une meilleure façon de contrôler les entrées et les sorties des personnes dans les campus universitaires. « Aujourd’hui, avec les bouleversements que nous voyons dans le monde, nous avons l’obligation de sécuriser nos campus pour savoir qui y entre et qui y sort. Etant à l’heure du numérique, cela va permettre un meilleur accès aux ressources que le numérique met à notre disposition tels que les bibliothèques virtuels et autres. On a la chance que la fibre optique est entrain d’être installée partout, nos universités seront connectées à la fibre optique. Il faut que les étudiants puissent aussi y avoir accès. Cela va se faire grâce à cette biométrisation puisque ça va nous permettre de suivre même le cursus des étudiants du début jusqu’à la fin », a-t-il dit.

En attendant d’aller dans les universités privées, le ministre a dit que la tendance montre déjà qu’il y a assez de fictifs dans le système. « A partir demain, nous serons dans les universités privées. Il n’est pas question qu’on prenne quelqu’un qui n’est pas un enseignant ou bien un étudiant ou bien du personnel d’encadrement », a averti le ministre.

Par ailleurs, Abdoulaye Yéro Baldé a dit que cette opération sera élargie au niveau de l’enseignement de technique mais aussi au niveau pré universitaire : « Nous commençons par l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; mais, nous allons partir aussi à l’enseignement technique et au pré universitaire. J’en ai discuté avec mes collègues de ces deux secteurs. Nous sommes d’accord que nous allons remonter plus loin que possible », a-t-il dit.

A rappeler que pour Conakry, le département pense pouvoir finir dans les différents campus avant fin la du mois de décembre 2016. C’est ainsi qu’ils se tourneront vers l’intérieur du pays avant de revenir vers l’enseignement technique et le pré universitaire pour au moins enrôler les élèves qui seront en terminales cette année.

Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

 

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