Rachid Ndiaye s’attaque aux journalistes des radios privées « dans n’importe quel pays …ils vont en prison »

rachid-ndiayeRachid N’Diaye, était l’un des trois chefs de départements qui étaient devant les députés, le dimanche, 4 décembre 2016, pour répondre aux questions des députés après la présentation de son projet de budget. C’était en présence de Guineematin.com, à travers un de ses membres.

D’entrée, Rachid N’Diaye qui a entendu beaucoup de députés déclarer leur déception par aux attentes qu’il représentait à la tête du Département de la Communication, a dit ne pas commenter « les opinions ! Quand on représente l’Etat, il faut qu’on accepte les critiques… ».

Ayant volontairement snobé les médias privés dans son intervention, il a expliqué aux députés ce qui lie l’Etat à ce secteur. « C’est la législation qui est déjà faite et la subvention annuelles, également donnée ». Il rappelle que les « médias privés sont des entreprises privées et comme ils font parti du panorama politique, il nous appartient de nous mettre d’accord sur les règles de jeu ». La preuve, dit-il, ce « n’est même pas le département qui attribue les fréquences ou les agréments, c’est du domaine de la HAC (ndlr : la haute autorité de la communication et le département des télécommunications) ».

De la couverture du territoire : actuellement, elle est à 70%, a dit Rachid N’diaye, l’un des moins charismatiques du Gouvernement. Il a expliqué que la politique du gouvernement a consisté à déployer « les émetteurs là où il y a plus de population », avant de promettre que « la migration vers le numérique va permettre de couvrir tout le pays ».

De la Radio télévision d’Etat, Rachid N’Diaye a rappelé que « la RTG est le principal média de service public. Nous œuvrons à ce que ce média soit un office pour cultiver l’esprit de performance ». Il souligne qu’à côté de nous, la RTS et la RTI sont des sociétés publiques. Pour cela, dit-il, « j’admets un peu les critiques parce qu’on a besoin de performance ». De cette réponse vient se greffer celle de l’indépendance de la RTG qui un « média d’Etat, et les journalistes des fonctionnaires,… ». Toutefois, ce ministre effacé et très peu aimé du public guinéen a finalement admis « l’obligation d’améliorer les méthodes de travail ».

Sur les questions concernant le comportement de certains journalistes des radios privées, Rachid N’diaye n’a pas du tout été tendre : « les journalistes des radios privées dans n’importe quel pays, qui se comportent de la sorte comme ici, vont en prison ».

Par rapport à la retransmission des matchs de football par la RTG, le ministre de la Communication a dit que « c’est de l’argent à payer ».

A un député de l’opposition qui lui a demandé comment voit-il la Guinée d’aujourd’hui puisqu’avant l’élection du président Alpha Condé il avait qualifié notre pays de la somme « de Haïti et d’Albanie », Rachid N’Diaye a lancé des fleurs au régime actuel : « la Guinée d’aujourd’hui est une démocratie avec une expression achevée. Le seul journaliste assassiné l’a été dans le siège d’un parti d’opposition ».

Une réponse qui a mis fin à son intervention à cause du tollé qu’il a suscité dans la salle avec la sortie des députés de l’opposition…

De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : +224 628 08 98 45

 

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