Le marché de Gbessia, situé en bordure de l’autoroute Fidèle Castro, non loin de l’aéroport international de Conakry, dans la commune de Matoto, se trouve dans un état désolant d’insalubrité. Les femmes en majorité et les hommes qui y font le petit commerce travaillent dans des conditions d’hygiène déconseillées, à cause de la proximité avec les montagnes d’ordures qui ont fini par envahir le marché, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.
A l’instar de la presque totalité des marchés de la capitale Conakry, la fumée, les ordures et les eaux puantes sont les compagnons des ces femmes et hommes qui sont à la recherche du quotidien au marché Gbessia.
Interrogés par un reporter de Guineematin.com, les riverains de ces immondes situées près du pont de Gbessia se plaignent des odeurs nauséabondes que dégagent ces ordures et qui les empêchent de faire sainement leurs activités de subsistance.
« Nous souffrons ici de ces saletés. Les odeurs sont insoutenables avec ces odeurs et cette fumée qui s’y dégage. On ne peut rester ici que parce que nous n’avons pas où aller nous installer pour trouver notre petite dépense quotidienne. Vous voyez comment nous travaillons ! Nous avons besoin ici de l’aide de l’Etat », a dit Ibrahima Traoré, un réparateur de téléphone.
Les femmes étant les plus exposées à cette situation ne savent plus à quel sein se vouer. A plusieurs reprises elles ont manifesté pour dénoncer cet état de fait en déversant les ordures sur la chaussée. Elles continuent encore à demander l’aide à l’Etat guinéen pour rendre leur marché propre. « On a tout fait ; mais, pour le moment, rien n’a changé. Si l’Etat ne nous aide pas, nous allons mourir à force de rester et de vivre dans les ordures. Vous savez ce que ces saletés drainent des maladies avec elles. Peut-être que même moi qui vous parle je suis malade. Mais, si je quitte ici, ma famille va mourir de faim. Le président en personne doit maintenant s’impliquer pour rendre Conakry propre », a sollicité Maciré Soumah, une vendeuse de condiments.
L’administration du marché qui est censée assurer la propriété des lieux ne fait pas assez pour jouer son rôle premier. Les prélèvements quotidiens des droits de marché, allant de cinq cent à mille francs guinéens, ne sont pas orientés à la propreté de ce marché.
En outre, la commune de Matoto ne semble, elle aussi, pas intéressée à cette situation qui perdure malgré les multiples dénonciations à travers les médias et les manifestations des occupants.
A rappeler que nos tentatives de rentrer en contact avec l’administration du marché de Gbessia sont restés pour le moment vaines.
Mouctar Barry pour Guineematin.com
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