Promulgation du code électoral : « nous poursuivrons nos manifestations comme prévu », annonce le chef de l’opposition

Comme indiqué dans une précédente dépêche de Guineematin.com, c’est ce jeudi, 27 juillet 2017, que le président Alpha Condé a promulgué le code électoral révisé tant réclamé par l’opposition guinéenne en vue d’aller à l’organisation des élections locales.

Joint au téléphone peu après la publication de ce décret, le président de l’UFDG et chef de file l’opposition guinéenne trouve que cette promulgation est intervenue avec beaucoup de retard et est surtout insuffisante dans le lot des points qui attendent encore d’être mis en œuvre.

« Ce code électoral devait être promulgué en décembre 2016 pour que les élections locales se tiennent au mois de février passé », rappelle Cellou Dalein Diallo. « Nous ne sommes pas satisfaits ! Il y a beaucoup de lenteur », a fait observer le chef de file de l’opposition guinéenne, craignant même qu’à ce rythme, le président Alpha Condé finisse son mandat sans avoir terminé la mise en œuvre de cet accord…

En tous les cas, Elhadj Cellou Dalein Diallo a maintenu que les meetings et manifestations sur les places et voies publiques suivront leur programme déjà établi pour justement obtenir une célérité dans la mise en œuvre de l’accord politique du 12 octobre 2016.

A rappeler que les opposants au régime Alpha Condé (qui ont déjà organisé des meetings à Kaloum, Matoto et à Ratoma) ont annoncé un autre « meeting géant » le lundi prochain, 31 juillet 2017, à Kagbelen, précisément au siège du parti d’Elhadj Mamadou Sylla (UDG). Après cette mobilisation, Cellou Dalein et ses collègues de l’opposition commenceront les marches pacifiques le 02 août prochain entre Cosa et Dixinn-terrasse, en passant par Bambéto et Hamdallaye. Puis, le 09 août, entre Lambanyi et Hamdallaye rond point, en passant par Nongo et Kipé. Ensuite, le 16 août, entre la Tannerie et Dixinn-terrasse, en passant par l’Aéroport.

Enfin, il importe de noter qu’avec les critiques sur les velléités du président Alpha Condé à vouloir se maintenir au pouvoir après son dernier mandat constitutionnel en 2020, les marches de l’opposition républicaine pourraient recueillir le soutien de bien d’autres compatriotes. Certains murmurent que même parmi les responsables politiques de la mouvance présidentielle et des hauts commis de l’Etat, des défections ne sont pas à exclure, notamment de la part de ceux qui souhaiteraient que la Constitution guinéenne soit strictement respectée pour donner la chance à un autre guinéen d’être élu en 2020.

A suivre !

Nouhou Baldé pour Guineematin.com

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