Kalinko sous haute tension : « Tout le monde est sur les nerfs », dit l’Hon. Maréga

Hon. Fodé Maréga

Prévue pour ce jeudi, 18 octobre 2018, l’élection des membres du bureau exécutif de la commune rurale de Kalinko, préfecture de Dinguiraye, achoppe toujours sur le choix de la première personnalité. Selon des informations confiées à Guineematin.com, une vive tension existe actuellement dans la localité.

Joint au téléphone par un de nos reporters, le député de Dinguiraye, Fodé Bocar Ammar Maréga accuse le pouvoir de vouloir imposer le candidat du RPG arc-en-ciel tout en opposant les ethnies les unes aux autres, notamment les communautés peule et malinké…

Décryptage !

« Nous sommes venus aujourd’hui pour l’élection du maire. Kalinko a 17 districts et l’UFDG a gagné dans 13. Le district de Kalinko centre dispose de 4 secteurs et l’UFDG a gagné les élections dans 2 secteurs. Alors, une partie de Kalinko centre décide que la localité ne doit pas avoir un maire (Ousmane Koléla Diallo) parce qu’il est peulh. A notre arrivée, on s’est retrouvé avec le préfet de Dinguiraye, Mamadou Lamarana Diallo, accompagné du représentant du RPG local, de la délégation du RPG au niveau national, plus les représentants de l’administration et les envoyés de la mairie. Ceux-ci se retrouvent avec les forces de sécurité et disent que je ne peux pas entrer dans la salle où doit se tenir l’élection et que notre candidat ne sera pas élu parce que la population de Kalinko ne veut pas nous voir…

La seule possibilité que les conseillers ont de participer, c’est qu’on remplace tout de suite nos deux conseillers dont ils ne voudraient pas entendre parler à Kalinko. Nous avons décidé de ne pas obtempérer face à ces menaces et on se dit que Kalinko n’est pas une République à part.

Ce qui va se passer maintenant est que nous, nous sommes majoritaires ; et, tant qu’on n’est pas à la tête de cette mairie, ça ne va pas se passer.

Les forces de l’ordre sont là pour disent-ils calmer les populations et on est là également. Tout le monde est sur les nerfs. Nous avons décidé de ne pas aller à la confrontation. Sinon, on était décidé de marcher sur Kalinko ; mais, on veut donner une chance à la médiation.

Le préfet est parti. Puisqu’il est accompagné de toute la ribambelle du RPG, ils vont aller discuter là-bas et voir ce qu’il faut.

En attendant, les sages qui ont toujours entamé des discussions ne se sont pas entendus aussi puisque les jeunes leur auraient dit qu’ils ne vont pas être dirigés par un peulh. C’est cette tension qui prévaut sur le terrain au moment où je vous parle (17 heures 40’).

Propos recueillis au téléphone par Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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