La grève générale et illimitée déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) n’est pas suivi dans la ville de Kankan. Redoutant que les enseignants de Kankan emboîtent le pas à ceux des autres localités, la direction préfectorale de l’éducation opte pour les menaces. Morlaye Condé a fait savoir ce vendredi, 10 janvier 2020, qu’il va bloquer le salaire de tout enseignant qui va suivre l’appel à la grève du SLECG, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Après avoir sillonné les principaux lycées de la ville, notamment le lycée Moryfindjan Diabaté où les mouvements de constatation commencent habituellement, Morlaye Condé, directeur de préfectorale de l’éducation de Kankan, a menacé les enseignants qui suivraient le mot d’ordre. « C’est clair, ce n’est pas le travailleur qui est payé, c’est le travail qui est payé. Celui qui ne vient pas en classe, il ne dispense pas les cours, le salaire est bloqué, il ne peut pas l’avoir parce qu’il n’a pas travaillé. Si cela continu, il n’est pas le seul enseignant, il y en a d’autres, on a beaucoup qui pourront faire le travail qui est le sien et qui pourront le remplacer », a-t-il dit.
D’ailleurs, Morlaye Condé n’a pas manqué de lancer un message aux autres enseignants des autres préfectures, notamment ceux qui sont en grève, pour qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments. « Je demande aux enseignants de penser au sort des apprenants, de nos enfants qui prendront la relève demain. S’ils sont mal formés, le pays sera voué à l’échec, on ne le souhaite pas. Je demande aussi aux parents d’élèves de ces localités de penser à l’avenir de leurs enfants, parce que ce n’est pas ceux qui ont organisé la grève qui perdront ».
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
