Devant la propagation du coronavirus, des mesures additives ont été prises dans le cadre de la poursuite de l’état d’urgence sanitaire. Le port du masque communautaire est désormais rendu obligatoire à partir du samedi, 18 avril 2020. Cette annonce du président Alpha Condé est bien accueillie par l’opinion publique qui demande toutefois un geste du pouvoir pour l’obtention desdits masques.
Au port de pêche de Boulbinet, dans la commune de Kaloum, les responsables annoncent la mise à disposition de quelques 500 masques pour faciliter les choses aux citoyens, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
La Guinée compte quelques 438 cas de personnes qui ont été infectées par le coronavirus à la date de ce jeudi, 16 avril 2020. Pour rompre la chaine de contamination, de nouvelles mesures ont été prises par les autorités, notamment le port obligatoire du masque.
Au port de pêche de Boulbinet, la mesure est bien accueillie. Rencontré sur les lieux, Mohamed Sylla, président du comité de développement dudit débarcadère, dit avoir prévu quelques 500 masques pour un départ. « J’ai demandé d’abord 500 masques qui vont être vendus à la rentrée du port à 2500 francs guinéens comme l’a annoncé le président de la République. Donc à partir du vendredi, tout le monde va acheter un masque avant de rentrer dans le port », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, Mohamed Sylla a dit que d’autres mesures sont déjà prises pour parer à toute éventualité. « Au niveau des pirogues aussi on a limité le nombre des passagers pour respecter les barrières sanitaires ou la distanciation sociale d’un mètre au moins entre les gens. Ce n’est plus comme avant. On a limité le nombre. »
Toutefois, dans l’enceinte du débarcadère, la promiscuité saute aux yeux, même si des kits sanitaires pour le lavage des mains sont installés à divers endroits. Après avoir lavé les mains, la température est prélevée. Pour Mohamed Sylla, le lavage des mains est obligatoire et très régulier au débarcadère de Boulbinet. « Partout, des kits de lavage des mains sont installés. On exige à ce que toute personne qui entre ici lave ses mains d’abord. Donc, tout le monde lave les mains avant de rentrer ici. Une personne peut laver plus de 70 fois les mains pendant la journée. Après ça on te flash pour voir le niveau de la température. »
En outre, le président du comité de développement du débarcadère de Boulbinet a salué la discipline des femmes qui fréquentent les lieux. « La façon dont on parle de cette maladie, tout le monde respecte les mesures sanitaires. Les femmes n’ont pas été à l’école, mais elles respectent à la lettre les mesures sanitaires au niveau du port de Boulbinet. Donc, tout le monde a compris l’ampleur de cette maladie… ».
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tel: 620 589 527/654 416 922
