En raison de la pandémie de Covid-19 qui secoue le monde entier, les autorités saoudiennes ont décidé récemment d’annuler le petit pèlerinage appelée Oumra et de suspendre les préparatifs du hajj, le grand pèlerinage qui doit avoir dans quelques mois. Et, ces décisions ne restent pas sans conséquences en Guinée, a annoncé Elhadj Aly Jamal Bangoura, le secrétaire général des affaires religieuses, qui a accordé une interview à Guineematin.com, ce jeudi 16 avril 2020.
Le secteur religieux n’est pas en marge des impacts négatifs de la crise sanitaire liée au coronavirus. Alors que les lieux de culte sont fermés et toutes les cérémonies religieuses interdites dans de nombreux pas du monde, les fidèles musulmans ne pourront pas effectuer la Oumra à la Mecque cette année. Et même le hajj, 5ème pilier de l’islam, est incertain. Car, les autorités saoudiennes ont suspendu pour l’instant, toutes les activités préparatoires de ce grand pèlerinage musulman. Selon Elhadj Aly Jamal Bangoura, le secrétaire général des affaires religieuses de Guinée, cette situation entraîne de graves conséquences dans le pays, notamment au niveau des agences de voyage.
« A cause de cette pandémie, l’Arabie Saoudite a annulé Oumra. Ce qui n’est pas sans conséquences, parce que plusieurs agences de voyage basées en Guinée avaient commencé à inscrire les gens. Ces agences avaient pris déjà pris des dispositions concernant les voyages des gens pour la Mecque pour faire la Oumra. Donc, ça a causé d’énormes préjudices à ces agences. En ce qui concerne le hajj, le ministre saoudien du hajj et de la Oumra, lors d’une interview avec la télévision saoudienne, a invité les pays organisateurs du hajj à suspendre pour le moment toute activité liée au pèlerinage.
C’est-à-dire les discussions avec l’avionneur, les commandes des vaccins, les commandes des tenues, bref il nous a été demandé de suspendre tous les engagements qu’on prend 5 à 6 mois avant le pèlerinage. Ils nous ont dit qu’ils nous tiendront au courant au moment venu si oui ou non ils pourront organiser le hajj. Mais pour le moment, tout a été suspendu. En Guinée, on a plusieurs agences privées qui participent à côté du secrétariat général des affaires religieuses, dans l’organisation du pèlerinage.
Combien de familles attendent les retombées de cette activité de la part des agences privées ? Ce sont des centaines et des milliers de gens. Parce qu’avant, ces activités étaient concentrées seulement à Conakry, mais maintenant il n’y a pas une seule région administrative du pays où il n’y a pas une agence de voyage pour l’organisation d’Oumra d’une part et du hajj d’autre part. Donc les conséquences sont énormes », a fait savoir l’autorité religieuse.
Ibrahima Sory Diallo et Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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