Santé : le monde de plus de plus éprouvé par la Covid-19

Depuis son apparition à Wuhan (en Chine) à la fin du mois de décembre dernier, la maladie due au nouveau coronavirus a touché plus de 19 millions de personnes (dont plus de 720 000 décès) à travers le monde. Les Etats-Unis restent encore de loin le pays le plus endeuillé de la planète avec plus de 160 000 morts. Ce pays est suivi par le Brésil (98 493 décès), le Mexique (50 517 morts), le Royaume-Uni (46 413) et l’Inde (41 585).

Cependant, avec plus de 213 000 morts, l’Amérique Latine et les Caraïbes devancent l’Europe (plus de 212 600 décès) et deviennent la région du globe la plus endeuillée pour le moment. De son côté, l’Afrique (jusque-là le continent le moins touché) a franchi cette semaine la barre d’un million de cas confirmés de COVID-19.

Huit mois après sa notification par le bureau de l’OMS en Chine, la pandémie de COVID-19 poursuit inexorablement sa progression dans le monde. A ce jour, cette maladie a déjà touché plus de 19 millions de personnes dans 196 pays et territoires à travers la planète. Mais, plus de 11 millions de ses personnes infectées sont aujourd’hui considérées comme étant guéries de cette pandémie qui sème encore des cadavres (plus de 720 000 morts) sur le globe.

Confronté à une résurgence de COVID-19 depuis fin juin dernier, les Etats-Unis demeurent encore le pays qui déplore le plus de cas de morts (plus de 160 000 décès) liés à cette pandémie. En début de ce weekend (Vendredi), selon un comptage de l’université Johns Hopkins, le pays de l’Oncle Sam a enregistré 1062 morts supplémentaires et plus de 52 000 nouveaux cas confirmés de COVID-19. La Californie (Etat le plus peuplé aux Etats-Unis) est devenue le troisième Etat le plus touché du pays, en franchissant le seuil des 10 000 décès.

Cependant, depuis le début de cette pandémie, au moins 213 120 morts ont été enregistrés en Amérique Latine et dans les caraïbes. Ce qui fait de ces zones la région du globe où le coronavirus a causé le plus de décès.

Selon les informations, ces sept derniers jours, presqu’un décès sur deux dans le monde (soit 44%) est intervenu en Amérique latine. La région est également celle qui compte le plus de cas d’infections (plus de 5,3 millions de cas confirmés). Et, l’essentiel de ces cas se trouve au Brésil (plus 2,9 millions de personnes infectées), un pays qui a d’ailleurs frôlé cette semaine la barre de 100 000 morts.

De son côté, le Mexique est devenu le troisième pays le plus endeuillé au monde, en dépassant la barre des 50 000 morts. Officiellement, ce pays compte actuellement 462 690 cas confirmés de COVID-19 dont 50 517 décès. Mais, les autorités mexicaines craignent que le nombre réel de personnes infectées par ce maudit virus soit nettement supérieur au nombre de cas confirmés.

Pour sa part, la Colombie -où le virus a été détecté début mars- a effroyablement franchi la barre des 12 000 décès ce weekend.

En Europe, le Royaume-Uni trône à la tête des pays qui déplorent le plus grand nombre de morts. A ce jour, il connait officiellement plus de 46 400 morts. Un bilan macabre qui le met à la quatrième place parmi les pays les plus endeuillés au monde. Le Royaume-Uni impose depuis samedi « une quarantaine » aux visiteurs venant de la Belgique, d’Andorre et des Bahamas.

Le nombre de personnes infectées de COVID-19 a aussi grimpé cette semaine en Allemagne. Selon les données publiées samedi par l’Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses, le pays compte actuellement 215 336 cas confirmés dont 9 195 morts. L’Allemagne impose depuis hier, samedi, « un test de COVID-19 obligatoire » pour tout voyageur de retour d’une « région à risque ».

Face au « flux important de touristes », le port du masque est obligatoire à partir de samedi dans le centre de la cité balnéaire française de Saint-Tropez, célèbre ville de la Côte d’Azur prisée par la jet-set. Le centre-ville, le port et la citadelle de la ville, connue dans le monde entier pour sa vie nocturne, sont concernés par cette obligation, d’une durée d’un mois renouvelable. Selon les informations, il en sera prochainement de même à Paris. L’instance scientifique qui guide le gouvernement français dans la riposte contre la COVID-19 a jugé « hautement probable qu’une seconde vague épidémique soit observée à l’automne ou l’hiver ».

En Espagne, les 32 000 habitants d’Aranda del Duero, à 150 kilomètres au nord de Madrid, ont entamé vendredi un confinement de 14 jours. Ceci est l’une de quarantaines locales qui se succèdent dans le pays pour tenter de limiter la contagion de COVID-19. A ce jour, l’Espagne demeure l’un des pays les plus affligés par la pandémie due au nouveau coronavirus. Officiellement, l’Espagne dénombre actuellement 310 000 cas confirmés dont 28 500 décès.

La Pologne, ce pays situé à l’Est de l’Allemagne, a enregistré vendredi un record quotidien du nombre de nouvelles infections. Selon le ministère polonais de la santé, 809 nouveaux cas ont été recensés en 24 heures. Les autorités ont d’ailleurs annoncé « un contrôle plus strict » des mesures de prévention dans les zones touristiques. Les vacanciers sont aussi astreints au respect de l’obligation du port de masque dans les magasins, ainsi qu’au respect des règles de distanciation sociale dans les cafés et restaurants.

Alors qu’il reste encore le continent le moins touché par la pandémie de COVID-19, l’Afrique a passé cette semaine le cap du million de cas confirmés, avec au moins 21 724 décès. Les pays les plus touchés sont : l’Afrique du Sud (538 184 infections dont plus de 9 000 morts), l’Egypte (95 000 cas, dont 4 630 mortels) et le Nigeria (près de 45 000 cas dont 927 morts). Mais, la situation est également critique en Algérie (plus de 33 626 cas dont 1 273), en Ethiopie (plus de 20 000 cas dont plus de 365 morts) et au Zimbabwe (4 200 cas dont 81 morts). Egalement, Djibouti, Gabon et Cap-Vert font partie des pays qui rapportent un « nombre de cas élevé pour un million d’habitants ».

Les cas augmentent encore dans une dizaine de pays ; mais, cette hausse « n’est pas exponentielle », selon l’organisation mondiale de la santé. Cette organisation onusienne souligne néanmoins que le bas niveau du nombre de tests et le manque de matériel pour les faire restent « un défi constant » sur le continent.

Le manque de données en Tanzanie est une « préoccupation » pour l’Union africaine. Le pays n’a pas publié de chiffres depuis des semaines ; et, au début du mois de juillet, le ministre tanzanien de la santé a déclaré que le virus « se dirigeait vers une fin ».

En Guinée, le port obligatoire de masque et l’état d’urgence sanitaire sont encore en vigueur. Le couvre feu (instauré au mois de mars) est toujours en vigueur dans le Grand Conakry. Les lieux de cultes (mosquées et églises) sont aussi fermés à Conakry et dans certaines préfectures de l’intérieur du pays. Cependant, les bars, restaurants… sont fermés dans tout le pays jusqu’à nouvel ordre.

Enfin, malgré les 7 875 cas confirmés (dont 50 décès hospitaliers) que connait actuellement la Guinée (chiffres fournis par l’ANSS), les populations délaissent petit à petit les mesures de prévention contre la COVID-19 édictées par les autorités.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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