Cour d’appel de Conakry : Fabou Camara et Lamine Simankan attendus le 28 mars pour un autre procès

Aboubacar Fabou Camara, ancien directeur central de la police judiciaire

Condamné ce lundi 14 mars à six mois d’emprisonnement assorti de sursis, au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens et au paiement de cinq millions de francs de dommages et intérêts à Foniké Menguè, le Contrôleur général Aboubacar Fabou Camara n’en a pas encore fini avec la justice. L’ancien directeur central de la police judiciaire (DPJ) sera jugé encore avec le Commandant Mohamed Lamine Simankan de la BRI (Brigade de recherches et d’interpellation) par la Cour d’appel de Conakry.

Ces deux officiers de la police guinéenne sont poursuivis par Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno, deux responsables du FNDC (Front national pour la défense de la constitution). Les deux activistes de la société civile accusent les deux officiers de la police nationale, pour des faits de « violences volontaires, atteintes à la vie privée, violation de domicile et destruction des biens ». Le procès, qui s’est ouvert il y a plusieurs semaines, devait se poursuivre ce lundi, mais il a été renvoyé au 28 mars 2022 pour l’ouverture des débats, a constaté un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Me Antoine Pépé Lama, avocat de la partie civile

Ce renvoi est motivé par la récusation de la composition de la Cour devant juger les deux prévenus. « Il se trouve que dans les débats, le ministère public avait introduit une demande de récusation contre composition. Et cette demande est encore pendante devant le premier président de la Cour d’appel. Par sagesse, la Cour a estimé qu’elle doit attendre la décision du premier président de la Cour d’appel avant de continuer les débats. Raison pour laquelle, elle a renvoyé l’affaire ultimement au 28 mars prochain pour soit continuer avec la même composition ou renvoyer l’affaire à une autre composition », a indiqué Me Antoine Pépé Lama, avocat de la partie civile.

Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC, et Sékou Koundouno, chargé des stratégies et de la planification du même mouvement, ont engagé des poursuites contre Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simankan après leur arrestation par des hommes agissant sous les ordres des deux hauts responsables de la police, pendant qu’ils luttaient contre le troisième mandat du président Alpha Condé. Le 24 septembre 2020, Alphonse Charles Wright, alors juge au tribunal de première instance de Dixinn, décerne un mandat d’arrêt contre les deux prévenus, qui avaient refusé de se présenter à leur procès.

Opposé à cette décision du juge, Sidy Souleymane N’Diaye, alors procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, avait aussitôt relevé appel. Mais, après le changement de régime intervenu à la suite du coup d’Etat militaire du 5 septembre 2021 et la nomination de Charles Wright comme procureur général près la Cour d’appel de Conakry, le dossier a été relancé. Les débats devraient s’ouvrir le 28 mars prochain dans cette affaire.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

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