Concertation avec le MATD : la CPR demande « un cadre de dialogue avec les acteurs politiques »

Depuis trois jours, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Mory Condé, est dans une série de rencontres avec les coalitions politiques pour la mise en place d’un cadre de dialogue afin de discuter des questions essentielles liées à la conduite de la Transition. Et, dans l’après-midi de ce mercredi, 16 mars 2022, c’est la CPR (coalition politique pour la rupture) qu’il a reçue.

Les échanges ont eu lieu loin des caméras des journalistes, mais, selon Dr Faya Millimouno, le président du Bloc Libéral et membre de la CPR, il a été demandé au ministre Mory Condé la mise en place d’un cadre de dialogue avec les acteurs politiques dans la mesure où une période de transition est avant politique.

Dr Faya Millimouno, président de la coalition politique pour la rupture CPR

« Avec le ministre, il a été surtout question du cadre permanent de dialogue demandé par toute la classe politique, même si certains de nos collègues veulent en prendre la paternité. Mais, vous les journalistes, vous avez été témoins de toutes nos communications. Il a été effectivement demandé de mettre en place un cadre permanent de dialogue qui nous permettra de mettre nos intelligences ensemble pour faire réussir cette période transitoire. Il était question de savoir la nature de ce cadre. Est-ce qu’un cadre uniquement avec les politiques ou est-ce qu’un cadre politique élargi aux acteurs sociaux ? Ce que nous avons eu, en tant que coalition politique pour la rupture, à confier au ministre et à ses collègues, c’est de mettre en place un cadre de dialogue avec les acteurs politiques. Nous n’excluons pas, parce que les questions en débat ne concernent pas seulement les politiques, mais une période de transition est d’abord politique. Nous sommes en train de parler de la rédaction d’une nouvelle constitution, nous avons les lois électorales qu’il faut élaborer, nous avons l’ordre de gestion des élections qu’il faut repenser. Et, donc, pour que les questions politiques soient discutées à fond avec le gouvernement, le CPR a souhaité que ce soit un cadre du gouvernement face aux acteurs politiques.

Après, le ministre  de  l’administration du  territoire a profité de l’occasion pour nous donner quelques explications sur les actions qui sont en train d’être posées par le gouvernement dont il fait partie et par le CNRD, notamment la récupération des domaines de l’État et les travaux de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Et, sur la question, nous n’avons pas eu de réaction. Parce que quand nous parlons de la rupture, c’est effectivement la rupture avec ce système qui nous a mis en faillite. Quand un bien appartient à tout le monde, il doit être respecté comme tel. Ce que nous souhaitons par rapport aux travaux de la CRIEF, c’est que ça se fasse correctement selon les dispositions légales de notre pays. Mais, la réussite de cette période transitoire passe nécessairement par la moralisation de la vie publique dans notre pays. Aussi longtemps que le fait de passer au gouvernement et à la fonction publique soit considéré comme l’occasion de se faire milliardaire, ce pays va continuer de tourner en rond », a indiqué Dr Faya Millimouno.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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