Procès UMS contre ses anciens travailleurs : la partie civile accuse la défense de manœuvres dilatoires

Le procès intenté par 164 anciens travailleurs d’UMS (United mining supply) contre la société de transport, qu’ils accusent de « licenciement abusif », s’est poursuivi ce vendredi, 18 mars 2022, devant le tribunal de première instance de Mafanco. Cette audience a été consacrée au dépôt des écritures de la partie civile en réponse à l’exception de fin de non-recevoir soulevée par la défense lors de la précédente audience.

Pour Me Moussa 2 Keïta, l’avocat des 164 travailleurs licenciés, cette demande des avocats de la société UMS n’est qu’une mesure dilatoire pour empêcher l’évolution de la procédure.

Maître Moussa 2 Keïta, avocat

« Les travailleurs ont saisi l’inspecteur préfectoral du travail de Boké, juste un mois seulement après leur licenciement. Ça, c’est légal. La loi dit qu’il faut saisir le tribunal dans un délai de 24 mois ou alors saisir l’inspection générale du travail dans un délai de 24 mois. Tout travailleur licencié à ces deux options. Donc, mes clients sont passés par la deuxième option qui est la saisine de l’inspection préfectorale.

Ce qui veut dire que c’est légal, parce qu’ils l’ont fait un mois après leur licenciement. Donc, la société UMS manque énormément d’arguments. Je ne sais pas si c’est par méconnaissance du contenu des pièces qui gouvernent en matière sociale ou si c’est une cécité juridique ou s’ils sont stériles en matière d’argumentaire juridique. Mais, ce que j’ai compris, c’est une manière pour eux de dilater la procédure, parce qu’en réalité, il n’y a pas prescription », a déclaré Me Moussa 2 Keïta.

Après le dépôt des écritures de l’avocat de la partie civile, le tribunal a renvoyé l’affaire au 25 mars prochain pour délibérer sur cette question juridique. Composés de chauffeurs, mécaniciens, soudeurs…, les 164 travailleurs licenciés d’UMS réclament le paiement de leurs indemnités. Mais, la société estime que ces derniers ont engagé tardivement cette procédure judiciaire et demande au tribunal de déclarer leur plainte irrecevable.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com 

Tel: 620 589 527/664 413 227

Facebook Comments Box