Préparatifs de la fête à Kankan : les citoyens se plaignent de la cherté de la vie

A quelques jours de la fin du mois saint de Ramadan, les fidèles musulmans de Kankan sont dans un grand engouement dans les préparatifs de la fête de l’Aïd-El-Fitr. Dans les marchés, les salons de coiffure et les ateliers de couture, les citoyens se plaignent tous de la cherté de la vie, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

La fête marquant la fin du mois saint de Ramadan s’approche à grand pas. Les parents sont soucieux pour leurs enfants. Ils parcourent tous les coins des marchés à la recherche de vêtements et de chaussures pour leurs enfants. Circuler librement dans ces endroits de négoce relève d’un parcours de combattant. Les marchandises sont étalées par terre, les vendeurs occupent la chaussée.

Dans cette ambiance très chargée, marchands et clients se plaignent tous de la cherté de la vie.

Moussa Sidibé, client

La conjoncture a poussé Moussa Sidibé à conformer les besoins à ses moyens. « Nous n’avons pas le choix, on n’a pas assez d’argent pour cette année. Ce qui nous pousse à acheter les vêtements à prix abordables ».

Pour sa part, Siré Diallo a laissé entendre qu’elle a pu acheter des habits pour ses enfants. Mais, les prix ont connu une hausse étonnante.

Siré Diallo, cliente

« J’ai pu avoir des vêtements pour mes trois enfants à des prix qui me conviennent. Mais, j’avoue que tout est devenu cher. Même les pantalons qu’on a l’habitude d’acheter à 70 000 francs guinéens varient aujourd’hui de 100 à 120 mille francs guinéens », se plaint-il.

Fanta Diaby, vendeuse

La marchande Fanta Diaby se plaint de la clientèle qui n’est pas au rendez-vous. Mais, elle garde espoir que tout va s’arranger. « Les gens n’ont pas d’argent. Ce qui fait que l’achat est lent. Mais, je suis sûr que d’ici le jour de la fête, il y aura une amélioration », pense-t-elle.

Mariame Cissé, coiffeuse

Même son de cloche chez les coiffeuses. Mariam Cissé qui exerce son métier au grand marché Dibida, révèle qu’elle n’a jamais passé une telle fête de Ramadan. « Cette année, c’est la catastrophe avec les clients. Je passe toute la journée ici, mais difficile pour moi d’avoir 3 clientes. Et c’est à travers ce travail que je nourris ma famille… ».

Au niveau des ateliers de couture, l’ambiance est relativement morose. Si certains se frottent les mains, d’autres se plaignent de la rareté des clients. Les apprenties-couturières s’activent afin de respecter le délai de livraison des commandes de leurs clients.

Alima Kaba, couturière

« Je remercie énormément Dieu cette année, parce-que j’ai reçu beaucoup de clients contrairement à l’année dernière. Les apprentis n’ont pas de repos, nous travaillons jour et nuit pour satisfaire nos clients », se réjouit Alima Kaba.

La plupart des citoyens rencontrés invitent les nouvelles autorités à réglementer le secteur du commerce afin de soulager les populations avant que la déception ne s’installe.

De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com

Tel. 623084180

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