Déguerpissement de Kaporo-rails : les victimes haussent le ton et exigent l’arrêt des travaux en cours sur le site

« L’arrêt de tous les travaux en cours sur le site, l’arrestation et le jugement des personnes impliquées dans la démolition des nos bâtiments, l’indemnisation correcte des victimes, le démantèlement de la société IMAAG-HOLDING constituée d’une colonie d’ivoiriens chargée de vendre nos terres aux plus offrants ». Ce sont les revendications contenues dans une nouvelle déclaration publiée ce samedi, 18 juin 2022, par le collectif des victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse 2019.

Une entité composée des familles victimes du déguerpissement que le gouvernement du président Alpha Condé a effectué en 2019 dans ces trois localités de la commune de Ratoma, en banlieue de Conakry. Le collectif annonce aussi des actions de protestation qu’il compte organiser contre Orange Guinée et toutes les autres sociétés qui cherchent à s’implanter dans la zone déguerpie, qui fait encore objet de litige.

DECLARATION DU COLLECTIF DES VICTIMES DE KAPORO RAILS, KIPE 2 ET DIMESSE 2019 

Entraves dans le dossier !

Le collectif des victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse 2019 a appris que des entreprises et ambassades cherchent à s’installer sur les terres de ses membres. Ainsi, Ecobank-Guinée, la Société Générale, l’APB, l’association des professionnels des banques et l’ambassade de la Turquie négocient avec IMAAG-HOLDING pour disposer de parcelles dans cette zone objet de litige.

Pire, la Banque populaire Maroco-guinéenne accompagne IMAAG-HOLDING pour le financement de l’aménagement des domaines dans le but d’attirer d’autres clients.

L’autre épine dans le pied des victimes, c’est bien la société de téléphonie Orange-Guinée qui tient à s’implanter à Kaporo-Rails. Elle vient de déployer du matériel sur place dans le cadre d’une nouvelle provocation. Orange-Guinée continue d’ignorer nos mises en garde et foule au sol sa responsabilité sociale.

Le collectif invite les victimes et leurs sympathisants à un grand rassemblement contre Orange-Guinée à une date qui sera fixée bientôt. Des actions de protestation contre les autres sociétés feront l’objet d’annonces futures.

Par ailleurs, le collectif tient à informer l’opinion que la résolution de l’affaire Kaporo-Rails qui était sur une bonne voie est aujourd’hui bloquée entre IMAAG-HOLDING et le Ministère de l’urbanisme. En clair, tout porte à croire qu’il y a des mains noires qui entravent l’évolution du dossier.

C’est encore le lieu de rappeler que le dossier Kaporo-Rails est pendant devant la cour de justice de la CEDEAO. En outre, le collectif a rencontré le vendredi 17 juin 2022 le procureur général Charles Wright dans l’optique de relancer la procédure judiciaire au niveau local.

En attendant, le collectif invite l’ensemble des victimes à se tenir prêtes pour aller à la rencontre du colonel Mamadi Doumbouya afin de lui demander de bien vouloir mettre fin à nos souffrances.

Le collectif réitère auprès du CNRD sa demande de faire toute la lumière autour de la casse de Kaporo-Rails. Ceci implique :

1-L’arrêt de tous les travaux en cours sur le site,

2-L’arrestation et le jugement des personnes impliquées dans la démolition de nos bâtiments,

3-L’indemnisation correcte des victimes,

4-Le démantèlement de la société IMAAG-HOLDING constituée d’une colonie d’ivoiriens chargée de vendre nos terres aux plus offrants.

Aujourd’hui plus qu’hier, le collectif est déterminé à poursuivre la lutte pour le rétablissement des victimes dans leurs droits.

Conakry le 18 juin 2022

Le collectif

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