Interdiction de la vente illégale de médicaments à Boké : les citoyens entre joie et inquiétude

Les autorités de la Transition ont décidé de la fermeture des points de vente de médicaments non agréés et des structures médicales et paramédicales clandestines sur toute l’étendue du territoire national. La date butoir était fixée au 15 septembre 2022. Alors que les autorités de Boké expriment leur satisfaction, les citoyens sont partagés entre joie et inquiétude. Tel est le constat fait sur place ce vendredi, 16 septembre 2022, par Guineematin.com à travers son correspondant dans la préfecture.

Le communiqué annonçant la fermeture des points de vente non agréés des produits de santé et des structures médicales et paramédicales clandestines est respecté dans la préfecture de Boké. Comme souhaité par le gouvernement de transition, plusieurs structures ont fermé leurs portes à Boké.

Aboubacar Conté

Les autorités sanitaires de la région de Boké, soucieuses de la santé de la population, se réjouissent de cette mesure du gouvernement et espèrent que les citoyens vont accepter de s’y soumettre. « C’est important de savoir que les médicaments ne doivent pas être à la disposition de tous pour la vente. Ce que fait le gouvernement est très salutaire en ce sens que ça va nous éviter des problèmes dans l’avenir. Mais, il faut vraiment que la population comprenne que cette décision gouvernementale intervient pour elle et non contre elle. En ma qualité d’inspecteur régional de la santé, nous sommes en train d’effectuer des démarches pour que les structures et points de ventes agréés aient suffisamment de produits médicaux qu’ils pourront se procurer à un coût raisonnable », rassure Aboubacar Conté.

Daouda Sidibé

Cette nouvelle réjouit Daouda Sidibé, citoyen de la ville, qui n’a pas toutefois caché ses inquiétudes sur les prix fixés dans les pharmacies agréées. « C’est une bonne nouvelle, c’est normal parce que les produits médicaux sont exposés au soleil et à la poussière. C’est très dangereux ça, mais il faut que le gouvernement nous vienne en aide pour le coût des médicaments parce que nous connaissons les pharmaciens. Ils sont capables de vendre ce qui doit être vendu à 2 000 GNF à 10 000 GNF », a-t-il laissé entendre.

Oumar Diogo Diallo

Oumar Diogo Diallo, un autre citoyen de la commune urbaine de Boké, apprécie cette décision de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) mais sollicite des mesures d’accompagnement pour soulager les populations. « Si cela est respecté, c’est une bonne nouvelle parce que les médicaments vendus clandestinement peuvent créer d’autres problèmes graves chez les citoyens qui en consomment. A part ça, vous n’êtes pas sans savoir que la population guinéenne est pauvre ; donc, avec des mesures d’accompagnement, ça peut aller. Il faut que le gouvernement pense à cela », a dit notre interlocuteur.

Pour toute la commune urbaine de Boké, deux pharmacies privées étaient opérationnelles ce vendredi.

Depuis Boké, Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél : 623-360-413

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