Placement en résidence surveillée : la partie civile s’oppose à la demande des avocats de Dadis Camara

Me Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie civile

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mardi, 04 octobre 2022, à Conakry. Depuis l’ouverture de la présente audience, les avocats de la défense se relaient devant le tribunal pour relever des exceptions et formuler des demandes en faveur de leurs clients accusés dans ce dossier. Mais, pour Me Amadou DS Bah, un des avocats de la partie civile, ces demandes ne doivent en rien émouvoir le tribunal. Cet avocat s’est notamment insurgé contre la demande de placement du Capitaine Moussa Dadis Camara, l’un des principaux mis en cause dans cette affaire, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

L’audience de ce mardi a jusque-là été marquée par des plaintes des avocats de la défense dans cette procédure. Les uns ont demandé la libération de leurs clients pour « délit non constitué » ou pour une « violation de la loi » dans la procédure ; alors que d’autres ont plaidé pour l’évacuation sanitaire de leurs clients ou un « traitement de faveur » pour des causes de fonctions. Les avocats de Dadis Camara, ancien président de la Transition guinéenne (entre 2008 et 2009), ont souhaité que leur client soit placé sous résidence surveillée. Mais, cette demande a provoqué l’ire de Me Amadou DS Bah, un des avocats de la partie civile, qui soutient qu’il n’y a ni président ni caporal dans cette affaire.

« Me Samory Traoré et Me Pépé Antoine Lama qui demandent la liberté du capitaine Moussa Dadis Camara ont estimé que le capitaine Moussa Dadis devait bénéficier d’un statut pénal spécial en raison du fait que c’est un ancien président. Et moi, je pense qu’au regard de la loi, il n’y a ni président ni caporal. Dès lors les infractions sont reprochées à des accusés, ils doivent tous être mis au même pied d’égalité.

Et, maître Samory Traoré poursuit en disant que quand Moussa Dadis Camara a été incarcéré, il a vu des enfants pleurer. Je lui dis que les victimes pleurent depuis plus de 13 ans. Parce que jusqu’à présent, on ne sait pas où se trouvent leurs proches, c’est des disparus. Donc, qu’on nous épargne des pleures. Si c’est des questions de pleures, mes clients pleurent depuis plus de 13 ans. Monsieur le président, cela ne devrait pas vous émouvoir », a martelé Me Alpha Amadou DS Bah.

Ansou Baïlo Baldé pour Guineematin.com
Tel : 622 56 11 82

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