Après la mort de trois personnes en marge de la manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution, deux autres compatriotes ont été tués hier, vendredi 21 octobre 2022, à Conakry : Thierno Bella DIALLO, à Hamdallaye, et Amadou Oury SOW, à cosa. Révolté par la banalisation de la vie humaine par les dirigeants de la junte militaire du CNRD et une instrumentalisation de la justice guinéenne, le FNDC (officiellement dissout par la junte) appelle aujourd’hui l’ONU à conduire une enquête internationale et indépendante sur la mort de 13 guinéens lors des manifestations organisées depuis le coup d’État du Colonel Mamadi Doumbouya qui a renversé le président Alpha Condé pour s’emparer du pouvoir, le 5 septembre 2021.
Guineematin.com vous propose, ci-dessous, le communiqué du FNDC :
La Coordination Nationale du FNDC est outrée par la banalisation de la vie humaine par le CNRD et le Gouvernement guinéen de transition. En l’espace de 13 mois de gestion solitaire de la Guinée, au moins 13 personnes ont été tuées – soit au moins une personne assassinée chaque mois.
En face des citoyens, les Forces de Défense et de Sécurité guinéennes massivement réquisitionnées usent des armes létales pour réprimer les militants pro démocratie. Ces militants pro démocratie réprimés dans le sang ne réclament qu’un retour à l’ordre constitutionnel, la libération des détenus arbitrairement arrêtés et l’arrêt systématique des persécutions extrajudiciaires des leaders politiques et sociaux.
Alors que la journée du jeudi 20 octobre fut ensanglantée avec trois (3) personnes froidement abattues par les forces de défense et de sécurité, ce vendredi 21 octobre encore, les forces de l’ordre au service des oppresseurs ont également mis fin aux jours de deux (2) citoyens (Thierno Bella DIALLO, à Hamdallaye ; Amadou Oury SOW, à cosa ) alors qu’aucune manifestation n’avait été appelée.
Le FNDC et ses alliés présentent leurs sincères condoléances aux familles éplorées et souhaitent un meilleur rétablissement aux blessés.
Le FNDC dénonce vigoureusement l’institutionnalisation de la gâchette facile par la junte guinéenne et exige la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées dans l’exercice de leur droit.
En outre, le FNDC réclame sans délai l’ouverture d’une enquête internationale et indépendante sous l’égide des Nations unies pour identifier et poursuivre devant les juridictions les auteurs des différents crimes. Compte tenu de l’inféodation de la justice guinéenne, le FNDC reste convaincu qu’au cours de cette transition, cette justice ne sera qu’un objet au service des oppresseurs.
Enfin, le FNDC et ses alliés invitent les Guinéens et les Guinéennes à la mobilisation générale le 26 octobre prochain pour en finir avec le voyeurisme et le gangstérisme étatiques érigés en modèle de gouvernance.
Ensemble, unis et solidaires, nous vaincrons !
Conakry, le 21 octobre 2022
La Coordination Nationale du FNDC
