Placement sous contrôle judiciaire de Damaro ? Les débats devant la CRIEF

Amadou Damaro Camara, président de l'Assemblée nationale

La chambre de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières CRIEF avait pris, le 20 décembre 2022, une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire en faveur d’Amadou Damaro Camara. Mais le parquet spécial près la CRIEF avait aussitôt fait appel contre cette ordonnance, maintenant l’ancien président de l’Assemblée nationale en détention préventive. Le dossier est programmé ce mercredi 4 décembre 2022, à la CRIEF pour débats entre les parties devant la chambre de contrôle de l’instruction sur la question de son placement sous contrôle judiciaire, a appris Guineematin.com à travers un de ses journaliste.

Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, est poursuivi devant la CRIEF pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, prise illégale d’intérêt, blanchiment d’argent et corruption. Le parquet évoque un montant de 15 milliards de francs guinéens qui devait servir à la viabilisation de la construction du siège de l’Assemblée nationale sur le site directionnel de Koloma. L’autre affaire qui est reproché au président du Parlement de la 9ème législature est relative à la rénovation de l’actuel siège de l’Assemblée nationale, notamment le Palais du peuple, à Tombo, dans la commune de Kaloum.

Ces derniers jours, Amadou Damaro Camara a été transporté au service cardiologie de l’hôpital national Donka, notamment le jeudi 6 décembre, puis au service de diabétologie. Le RPG Arc-en-ciel, dont il est l’un des ténors, a récemment exprimé son soutien Damaro Camara, se disant très préoccupé par rapport à son état de santé. Plaidant en sa faveur, le Conseil Exécutif Provisoire du RPG arc-en-ciel a fait un communiqué pour solliciter des faveurs judiciaires lui permettant d’aller se faire soigner à l’étranger.

Malgré l’ordonnance prise par la chambre de l’instruction de la CRIEF, le mettant sous contrôle judiciaire, Amadou Damaro Camara attend toujours de savoir si le parquet aura raison devant la chambre de contrôle de l’instruction. Si tel est le cas, Damaro continuera son séjour carcéral. Au contraire, si la chambre de contrôle de l’instruction confirme l’ordonnance de mise sous contrôle judiciaire de la chambre d’instruction de la CRIEF, Damaro va recouvrer la liberté. A moins que le Procureur spécial, Aly Touré, ne saisisse la Cour suprême. Ce qui pourrait retarder la procédure et ouvrir une nouvelle bataille judiciaire

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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