Décès du Colonel Bondabon Camara à Conakry : « il représentait beaucoup pour nous », selon son épouse

Colonel Mamadou Bondabon Camara, ex préfet de Dubréka

Comme annoncé précédemment, le Colonel Mamadouba Bondabon Camara n’est plus. Cet ancien préfet de Dubréka sous le régime exceptionnel du CNDD est décédé dans la nuit du samedi à dimanche, 22 janvier 2023, des suites de maladie dans une structure sanitaire à Conakry. Depuis la survenue du décès, le domicile de l’ancien officier supérieur de l’armée, situé à Sonfonia, dans la commune de Ratoma, ne désemplit pas. Ses proches gardent de bons souvenirs de l’officier de l’armée, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Parents, amis et collaborateurs se succèdent pour la présentation des condoléances d’usage suite au décès du Colonel Mamadouba Bondabon Camara. Rencontrée sur place hier, lundi 23 janvier 2023, Hadja Mariama Sylla, épouse de l’ancien membre du CNDD, affirme que son défunt mari est décédé dans ses mains à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne de Kipé. Elle pleure celui qu’elle considère comme un bon mari.

Hadja Mariama Sylla, épouse de l’ancien membre du CNDD

« Mon mari est mort dans mes mains. Il était un peu malade ces derniers temps, on l’a amené à l’hôpital le mercredi 18 janvier et il est décédé dans la nuit du samedi à dimanche. Son corps est actuellement à la disposition de l’armée. Bondabon Camara représentait beaucoup pour nous. Il a été un bon mari, un bon père pour ses enfants », a-t-elle dit avant de prier pour le repos de son âme.

Ensuite, l’épouse de l’ancien préfet de Dubréka dit ne rien savoir pour le moment du programme des obsèques. « Par rapport aux obsèques, c’est à la famille de décider avec les militaires. Pour l’heure, je ne suis au courant de rien par rapport à cela. C’est à travers les médias que j’ai appris la date du vendredi pour l’inhumation ».

Hadja Mariama Camara, grande sœur de feu Mamadouba Bondabon Camara

Âgée de près de 70 ans, Hadja Mariama Camara, grande sœur de feu Mamadouba Bondabon Camara confie que son frère a été là pour toute la famille, sans exception. « C’est à 2 heures du matin que sa femme m’a appelé pour m’informer de son décès. Je suis attristée par sa disparition parce que c’est lui qui s’occupait de toute la famille, sans exception, de Conakry au village. Donc, sa mort nous procure une grande tristesse. On est en train de voir avec ses frères pour qu’on n’excède pas le vendredi prochain pour son enterrement avec la bénédiction de l’armée bien sûr ».

Aminata Bondabon Camara, fille du défunt

Encore sous le choc, Aminata Bondabon Camara, âgée d’une vingtaine d’années, qualifie cette disparition de douloureuse avant d’exprimer sa fierté pour son défunt père. « C’est vrai que tout le monde a un jour qui l’attend ; mais franchement, on n’était pas du tout préparé à cela. Sa perte a été si douloureuse. Mais, je peux être fière aujourd’hui, parce qu’en réalité, on n’a jamais manqué de rien. Il a apporté de la joie et du bonheur dans cette maison. Je retiens de lui un homme franc et digne. Il est tombé malade à un certain moment, pour la première fois, il a passé un mois à l’hôpital et tout allait bien, avant que sa maladie ne rechute mercredi dernier. La dernière fois qu’on a parlé, il m’a dit que tout allait bien chez lui, il m’a demandé : et toi comment tu vas. Je lui ai dit que j’allais bien aussi. Il a voulu me passer un message ce jour que je n’ai pas compris. C’est à 1 heure du matin que j’ai vu mes amis chez moi que j’ai compris que mon papa est décédé. Je prie pour le repos de son âme », a expliqué en larmes, la première fille du regretté Bondabon.

Selon ses parents, feu Mamadouba Bondabon Camara a contracté cette maladie qui l’a emporté (dont sa femme a voulu taire le nom de la pathologie), en prison où il était incarcéré pendant 4 ans dans l’affaire de l’attaque contre le domicile de l’ancien président Alpha Condé en juillet 2011, à Kipé, avant d’être gracié en 2015. En attendant l’annonce d’une date officielle pour ses obsèques, le corps de Mamadouba Bondabon Camara se trouve à la morgue de l’hôpital Ignace Deen. Il laisse derrière lui une veuve et 3 enfants.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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